L'Académie nationale de médecine formule plusieurs recommandations pour améliorer la formation des futurs neurologues et psychiatres grâce au développement de connaissances et de compétences partagées. Largement adopté (66 voix pour, 3 contre, 9 abstentions), son avis juge en premier lieu regrettable que la durée du DES stagne à quatre ans dans ces deux spécialités (au lieu de cinq dans 23 pays de l'Union européenne). Mais surtout, les nouvelles maquettes d'internat ne corrigent pas le « fossé » qui s'est creusé entre ces deux disciplines durant les 30 dernières années, déplore l'Académie.
Elle préconise donc, à côté de ces deux spécialités médicales bien identifiées, l'ouverture d'une formation spécialisée transversale (FST) de neuropsychiatrie « ouvrant droit à une qualification ». Autre requête forte pour resserrer les liens : un stage d'un semestre en neurologie pour les futurs psychiatres et inversement. Et pour les internes se destinant à la psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent, un semestre en neuropédiatrie est recommandé. Il convient parallèlement de mieux prendre en compte les capacités de formation en région (y compris les stages en milieu hospitalo-universitaire) pour réguler le numerus clausus dans ces deux spécialités.
Enfin, pour chaque futur neurologue ou psychiatre, l'Académie suggère la réalisation d'un stage en libéral dans sa spécialité (auprès d'un maître de stage agréé) afin de rendre lisible précocement la réalité de l'exercice ambulatoire.
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