« Vouloir résoudre la question des délais d’attente (chez les ophtalmologues) en démédicalisant la filière est irresponsable ». Le Dr Jean-Bernard Rottier, président du Syndicat national des ophtalmologistes de France (SNOF) ne décolère pas. Déjà voté en commission, un amendement au projet de loi « consommation », examiné demain en 1re lecture par le Sénat, prolonge la validité des ordonnances de lunettes de trois à cinq ans et supprime l’obligation de prescription pour les lentilles. « Un suivi régulier par un ophtalmologiste est indispensable, objecte le Dr Rottier, notamment pour les enfants, adolescents et les personnes âgées ».
Seul l’examen médical permet de déceler nombre de maladies oculaires graves. Et près d’un tiers des tumeurs cérébrales sont dépistées chez un ophtalmo. Quant aux lentilles, « il s’agit de dispositifs médicaux qui nécessitent une adaptation et des conseils précis », continue Jean-Bernard Rottier. « Il y a des limites à ne pas dépasser. Les dispositions de cette loi peuvent avoir des conséquences dramatiques pour les patients ».
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