Embolie et fibrillation atriale

L'apport des AOD

Par
Publié le 06/04/2017
Article réservé aux abonnés

Plusieurs AOD sont désormais disponibles avec une efficacité et un profil de sécurité similaire aux antivitamines K (AVK) démontrés dans les études et dans la vraie vie avec un confort d’utilisation supérieur.

Ils présentent des avantages significatifs sur les AVK : l’effet anticoagulant s’installe rapidement et leur activité anticoagulante prédictible permet d’administrer une dose fixe et de se passer de contrôle biologique. Le risque de saignement intracrânien est moindre qu’avec les AVK (diminué de moitié). Néanmoins, ces médicaments présentent des limitations d’emploi, en particulier l’insuffisance rénale. L’arrivée des AOD élargit les options d’anticoagulation dans des pathologies comme l’embolie pulmonaire et la fibrillation auriculaire. Dans l’embolie pulmonaire non grave (PESI = 0) ou à risque intermédiaire faible, le traitement initial peut être assuré par les AOD. « Recommandés en deuxième intention, ils devraient l’être en première intention prochainement (grade 2B) », a souligné le Dr Francis Couturaud (Brest). Dans la FA non valvulaire, l’étude Aristotle a montré la non infériorité de l’apixaban ainsi que sa supériorité sur l’AVK en matière de prévention des AVC ou embolie systémique, de réduction des hémorragies majeures et de survie. « Aucune étude n’a comparé les AOD entre eux. L’anticoagulation doit être personnalisée, le médecin choisissant le médicament le mieux adapté à la situation médicale du patient », a rappelé le Dr Grégory Lip (Birmingham, Grande Bretagne). Leur utilisation est conditionnée par la fonction rénale, les effets secondaires et les contre-indications. Enfin, l’observance thérapeutique reste un enjeu majeur pour les médicaments anticoagulants. Chez les patients sous AVK, le contrôle de l’INR va garantir un suivi régulier et une évaluation de l’observance. Ce qui n’est pas le cas avec les AOD… L’apixaban s’administre à raison de deux prises par jour et cela semble être un avantage du point de vue de la pharmacocinétique. « L’administration en deux prises par jour permet d’écréter les variations de concentration comparativement à une monoprise, il y a de moins grandes variations des C min et C max. De plus, l’oubli d’une dose d’un médicament pris deux fois par jour a moins d’impact que l’oubli d’une monodose quotidienne », a indiqué le Dr Bernard Vrijens (Liège, Belgique).

Symposium organisé par Alliance BMS-Pfizer lors Journées européennes de la société française de cardiologie

Christine Fallet

Source : Le Quotidien du médecin: 9570