La Semaine nationale du rein

Le dépistage, un enjeu sanitaire et économique

Publié le 01/10/2009
Article réservé aux abonnés
1276106536F_600x_89777_IMG_19789_1254460939898.jpg

1276106536F_600x_89777_IMG_19789_1254460939898.jpg
Crédit photo : S. TOUBON

DES CONFÉRENCES, des animations, des manifestations sportives et surtout un dépistage gratuit dans 230 établissements et près de 1 500 laboratoires d’analyse : la 5 e Semaine nationale du rein se déroulera dans toute la France, grâce à plus de 6 000 bénévoles, dont de nombreux professionnels de santé. Elle permet, souligne Régis Volle, le président-fondateur de la FNAIR, « d’offrir à la fois une information de qualité et des rendez-vous de proximité pour focaliser l’attention de tous sur des maladies dont on parle encore trop peu ».

Le travail de la Fédération a déjà porté ses fruits. En 2008, le dépistage a touché 40 000 personnes, avec un résultat positif dans 10 % des cas. En éliminant les faux positifs, on estime à 3 000 le nombre de malades à prendre en charge. Mais une association ne peut pas tout. La FNAIR cherche depuis plusieurs mois à alerter les pouvoirs publiques sur la nécessité de mettre en œuvre une politique de prévention de grande ampleur. Et elle avance, en plus de l’enjeu sanitaire, un argument économique, affirmant que grâce aux actions de sensibilisation et aux dépistages gratuits proposés pendant la Semaine nationale, les économies réalisées pour le système de santé atteignent près de 105 millions d’euros par an (en dialyses et transplantations qui seront évitées grâce à une prise en charge pas trop tardive).

Il faut encourager les Français à faire eux-mêmes la démarche de surveiller régulièrement la santé de leurs reins, dit la Fédération. Il faut aussi mettre à disposition les moyens médicaux pour garantir un dépistage de qualité. En résumé, « la réduction des dépenses publiques passe préalablement par un accroissement des dépenses liées à l’information et au dépistage ».

La FNAIR, forte de 24 associations régionales et 11 000 adhérents, représente 35 500 dialysés et 239 500 transplantés.

Tél. 04.81.07.22.84, www.semainedurein.fr.

RENÉE CARTON

Source : lequotidiendumedecin.fr