Accusé de vols d’ovocytes sur une jeune infirmière d’origine espagnole en mai 2016, le gynécologue Severino Antinori a été condamné à sept ans et deux mois d’emprisonnement. Cette peine a été assortie d’une interdiction d’exercice de la profession pendant cinq ans et demi. Le tribunal de Milan a condamné le praticien pour « lésions graves et vols d’ovocytes ». Il devra également verser la somme de 15 000 euros à la jeune femme.
L’enquête a démarré en mai 2016 suite à la plainte déposée par la jeune infirmière âgée de 32 ans à Milan. Elle affirmait avoir été immobilisée puis endormie et enfin, obligée à subir le prélèvement de ses ovocytes qu’elle aurait dans un premier temps accepté de vendre pour la somme de 7 000 euros. L’infirmière de religion musulmane aurait par la suite changé d’avis, « sa religion interdisant ces pratiques ».
Selon le compte-rendu des experts du tribunal, Severino Antinori aurait prélevé 6 ovocytes à la jeune espagnole afin de les implanter sur des patientes qu’il soignait pour des problèmes de fertilité. Le tribunal de Milan a ordonné la saisie de tous les embryons congelés dans la clinique du gynécologue et la fermeture provisoire de cet établissement jusqu’au verdict de la cour de cassation. Toujours à Milan, la jeune femme a été reconnue coupable de calomnie envers le Dr Antinori par un autre magistrat. Un procès parallèle pourrait donc s’ouvrir.
Pour sa part, le gynécologue a décidé de se pourvoir en appel. L’interdiction d’exercer sa profession devrait être suspendue jusqu’au verdict définitif, c’est-à-dire celui de la cour de cassation. En 1994, Severino Antinori, considéré comme le gourou italien de la FIV, avait permis à une Italienne âgée de 63 ans, de devenir mère, une première mondiale.
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