Le lait de chèvre arrive en France

Si les protéines de lait de chèvre sont désormais autorisées en France dans la composition des préparations infantiles, elles le sont depuis bien plus longtemps à l’échelle mondiale. En effet, Dairy Goat Co-operative, le fabricant de Capricare, commercialise les préparations infantiles en poudre à base de lait de chèvre depuis plus de vingt ans dans près de vingt pays.

Des résultats satisfaisants

Capricare est la seule formule infantile à base de lait de chèvre entier à faire l’objet d’études cliniques publiées (2). Ces études randomisées, en double aveugle et contrôlées, ont notamment comparé la croissance des nouveau-nés en bonne santé nourris par une formule infantile issue du lait de chèvre à celle de ceux nourris par une formule infantile issue du lait de vache. Leurs résultats montrent que les taux de croissance (courbe de poids, taille et périmètre crânien) des enfants nourris par Capricare sont comparables aux enfants nourris par une formule infantile issue du lait de vache. Par ailleurs, Capricare apporte naturellement les acides aminés essentiels et semi-essentiels en quantité optimale et suffisante, et sans excès, sans avoir besoin de rajouter des protéines de lactosérum. « La sécrétion apocrine à l’origine de la libération du lait chez la chèvre se rapproche de la sécrétion de lait chez la femme allaitante. Cela permet aux composantes cellulaires du lait de chèvre (polyamines, nucléotides, taurines…) d’avoir une meilleure disponibilité pour le nourrisson que celles du lait de vache. Dans ce dernier, la sécrétion est mérocrine (3) : les nucléotides, par exemple, sont perdus lors de l’évacuation du lait par exocytose (4) », explique la Dr Bellaïche, gastropédiatre à l’hôpital Robert-Debré à Paris.

Indiqué en deuxième intention

Capricare comprend les éléments nutritifs nécessaires aux nourrissons : lactose, vitamines et minéraux, acides gras essentiels issus de lipides entiers (› 50 % des lipides totaux) et d’huiles végétales (tournesol et colza). Il ne contient pas d’huile de palme. « Pour le moment, les études cliniques disponibles nous permettent de préconiser Capricare en deuxième intention, notamment lorsque les nourrissons refusent de boire les laits infantiles à base de lait de vache (jusqu’à 30 % de nos patients sont dans ce cas). En effet, l’un des atouts de Capricare est son goût agréable et son odeur plaisante. Malheureusement, quand l’enfant refuse la préparation infantile issue de lait de vache, trop de parents se tournent vers les laits végétaux, dangereux pour la santé du nourrisson. Capricare peut être une réelle alternative pour ces derniers », précise la Dr Bellaïche. Enfin, des études cliniques -actuellement en cours- pourraient permettre de prescrire, à l’avenir, les formules infantiles issues de lait de chèvre chez les nourrissons atopiques.