Le Pr Denis Fouque se dit très honoré : « L’élection à la tête du journal Nephrology Dialysis Transplantation (NDT) d’un rédacteur en chef français n’était pas gagnée. Cinq « pointures » de la néphrologie européenne avaient répondu à l’appel d’offres et fait campagne ».
Basé à Oxford et propriété de l’ERA-EDTA, le journal NDT représente l’une des meilleures revues internationales de néphrologie. Avec environ 2 500 articles proposés chaque année, NDT se place en volume parmi les plus gros journaux de néphrologie et transplantation, un volume de soumissions 2 fois plus important que CJASN ou AJKD, par exemple.
NDT est un journal exigeant : seuls 10 à 15 % des articles sont retenus et publiés. La majorité vient d’Europe, 17 % des États-Unis, 15 % du Japon. Aidé de 75 collègues (5 éditeurs associés, 70 éditeurs réguliers), l’editor-in-chief lit les résumés et répartit les articles entre éditeurs. Ils sont critiqués (par 3 reviewers) puis acceptés ou rejetés. Le journal s’adresse à un lectorat de cliniciens et de scientifiques du domaine rénal, il y a en effet autant d’articles de recherche clinique que fondamentale.
« La qualité de NDT s’améliore régulièrement. L’impact factor a beaucoup progressé. Basé sur la fréquence de citation des articles publiés dans les journaux scientifiques, il est actuellement à 4, et classe NDT parmi les meilleurs journaux internationaux : 5e en néphrologie, 3e en transplantation », précise le Pr Fouque.
NDT et Clinical Kidney Journal (le petit frère de NDT à orientation plus clinique) sont gratuits pour les 8 000 membres de l’ERA-EDTA. De nombreuses bibliothèques dans le monde y sont abonnées.
Les orientations de la mandature
Le nouveau rédacteur en chef a renouvelé l’équipe d’éditeurs à 40 %. Pour augmenter l’audience internationale de NDT notamment aux États-Unis, le Pr Fouque a nommé 2 éditeurs adjoints et 12 éditeurs américains. Chaque année une réunion aura lieu aux États-Unis pour promouvoir le journal. L’attention sera portée à un turn-over court pour ne pas pénaliser les auteurs qui soumettent les articles. « Actuellement il faut un peu plus d’un mois avant la réponse rapide (le plus souvent un rejet). Je souhaite apporter une réponse en 8 jours si l’article est rejeté, ou en moins de 3 semaines s’il est reviewé », explique le Pr Fouque. Le site web a été modifié en janvier 2017 (1). Parmi les nouveautés, le Pr Fouque souhaite lancer des interviews vidéo courtes (3 minutes) sur le site. « Les auteurs résumeront leur article dans une vidéo conçue comme une mini-conférence. avec une dizaine de diapositives, comme dans le NEJM », indique-t-il. Autre projet, une rubrique « NDT Digest » par et à destination des jeunes néphrologues européens, avec chaque mois un message pédagogique résumé sur un sujet donné.
D’après un entretien avec le Pr Denis Fouque, CHU de Lyon
(1) https://academic.oup.com/ndt
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