Les ambulanciers en colère

Publié le 16/09/2015

Crédit photo : MILLEY/PHANIE

Des ambulanciers ont manifesté mercredi matin dans plusieurs villes de France, à l'appel de la Chambre nationale des services d'ambulances (CNSA), pour dénoncer "le mépris" du gouvernement envers leur profession qu'ils estiment "en danger". A Nancy, une quarantaine d'ambulances, en provenance de Lorraine, d'Alsace et de Champagne-Ardenne se sont rassemblées devant le siège de l'Agence régionale de Santé (ARS). A Lille, les ambulanciers étaient une vingtaine à s'être rassemblés aux abords de la préfecture à bord de leurs véhicules arborant des affiches "ambulances en danger". Une mobilisation similaire d'une cinquantaine de véhicules avait lieu dans le même temps à Amiens.

A Nantes, une trentaine d'ambulances venues des cinq départements des Pays de la Loire, ont circulé gyrophares allumés, dans les rues de la ville. Les ambulanciers étaient de sortie aussi à Bordeaux: une cinquantaine de véhicules se sont dirigées en convoi vers le siège de la CPAM. A Poitiers, une quarantaine d'ambulances ont circulé gyrophares allumés pour dénoncer, selon les organisateurs "l'irrespect du gouvernement et les manoeuvres dilatoires de la ministre de la Santé Marisol Touraine". A Orléans, 25 véhicules ont rejoint en cortège le centre administratif régional dont ils ont bloqué les accès, distribuant des tracts aux passants. Une manifestation était également prévue dans l'après-midi à Dijon avec une quarantaine de véhicules attendue, selon la préfecture.

Principale revendication de la profession : la revalorisation de la garde de nuit. Selon eux, l'indemnité de 346 euros par nuit n'a pas été revalorisée depuis près de 12 ans, alors que "cela revient très cher à une petite structure de mettre à disposition un véhicule et deux ambulanciers la nuit". Autre demande, l'instauration d'une TVA à 2,1%. "On considère que le transport sanitaire est un médicament, c'est prescrit par un médecin. Donc on voudrait une TVA à 2,1%" sur les transports couchés, soit celle appliquée pour les médicaments remboursés, explique Freddy Brochard, qui dirige une compagnie à son nom. Dans toutes ces villes, des délégations ont été reçues dans les ARS.


Source : lequotidiendumedecin.fr