Dans la migraine avec aura, les attaques sont couramment associées à l’intervention de facteurs déclenchants. L’aura se manifeste fréquemment par des troubles visuels (fortifications à la Vauban, lignes lumineuses, parfois mouvantes). Les déclencheurs les plus fréquents sont le stress, des facteurs émotionnels, l’effort physique, l’exposition à une lumière vive intermittente.
« Il peut être difficile, voire dommageable pour une personne d’éviter toute activité physique », soulignent les auteurs de cette nouvelle étude qui minimise l’impact des facteurs déclenchants : il ne semble aussi fort qu’il est habituellement soupçonné.
Causes ou symptômes ?
Vingt-sept personnes souffrant de migraine avec aura, et invoquant l’exercice physique ou la lumière clignotante comme facteurs déclenchants, ont été incluses. Elles ont participé à une course rapide ou un exercice à vélo pendant une heure pour atteindre 80 % du rythme cardiaque maximum. On les a exposées à une lumière intense ou clignotante pendant 30 à 40 minutes. Elles ont été surveillées pendant 3 heures après chaque session.
L’étude montre que seuls 11 % des participants ont rapporté la survenue d’une migraine avec aura, et qu’une autre tranche de 11 % a souffert d’une migraine sans aura. Aucun des participants n’a déclenché de migraine avec aura après l’exposition à la lumière seule.
« Notre étude suggère que si une personne est exposée à un déclencheur supposé pendant trois mois sans présenter de migraine, il n’a plus à se préoccuper de l’éviter », concluent Jess Olesen et coll. Peter Godsby évoque dans un éditorial associé la possibilité que les déclencheurs soient en fait des symptômes : le cerveau sentant la crise arriver, répond peut-être en conduisant la personne à faire un exercice physique. Peut-être la lumière est-elle normale et considérée comme éblouissante par la personne dans les prémisses de la crise.
Neurology, 23 janvier 2013.
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