Les difficultés socio-économiques plombent la santé des habitants d’Outre-mer

Publié le 18/04/2018

Les habitants de Guadeloupe, Guyane, Martinique et La Réunion âgés de 15 à 75 ans sont 61 % à considérer " que leur état de santé est bon ou très bon, contre 69 % des Métropolitains", selon l'étude de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) paru ce mercredi.

Ces disparités "sont particulièrement marquées" chez les femmes. À structure d’âge comparable, 57 % des femmes de La Réunion se déclarent en bonne ou très bonne santé, soit 11 points de moins qu’en métropole. Cet écart atteint respectivement 13 points pour la Guyane et 16 points pour la Guadeloupe et la Martinique.

Concrètement cette moins bonne santé se manifeste notamment par davantage de problèmes dentaires. La part des habitants des DROM qui déclarent avoir eu des problèmes dentaires est de 6 à 14 points plus élevée qu'en métropole (à structure d'âge comparable). Ces disparités en matière de santé bucco-dentaire "peuvent être liées aux habitudes alimentaires ou à un moindre recours au dentiste", note la Drees. "La prévalence plus élevée du diabète dans les DROM", particulièrement chez les femmes, contribue aussi à cette moins bonne santé perçue. À cela s’ajoute également plus de surpoids et de situation d’obésité chez les habitantes d’outre-mer, des facteurs qui conduisent à "une plus grande vulnérabilité" des femmes enceintes, "exposées à une mortalité infantile et maternelle plus élevée qu'en métropole".

Deux fois plus de chômage

Les inégalités sociales entre les populations de ces territoires, peuvent être un facteur explicatif d’après la Drees. Le taux de chômage en Outre-mer notamment est "deux à trois fois le niveau métropolitain en 2014", le niveau d’éducation et niveau de vie sont aussi "nettement inférieurs à ceux de la métropole, en particulier en Guyane". La Drees note également que "les inégalités femmes-hommes sont souvent plus marquées outre-mer et s’expliquent en partie par la plus forte proportion de mères à la tête de familles monoparentales".

(avec AFP)

 

 

 

 


Source : lequotidiendumedecin.fr