Les opérations coup-de-poing d’un agitateur

Publié le 07/09/2015
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• Le patron de la CARMF comparaît en avril 2001 au tribunal des affaires de Sécurité sociale de Grenoble pour avoir refusé de régler sa cotisation (180 C) au régime des allocations supplémentaires vieillesse (ASV) en 1999, avant de prendre la tête de la caisse. « A-t-on le droit d’encaisser des cotisations avec des promesses dont on sait pertinemment qu’on ne pourra pas les tenir ? », demande le Dr Maudrux. Défendu par le médiatique Gilbert Collard, il entend défendre les affiliés, « futurs spoliés ».

• En 2008, Maudrux reproche à l’État de récupérer chaque année, via l’impôt sur le revenu, 568 millions d’euros sur les 2 milliards d’euros offerts aux professionnels de santé conventionnés sous la forme de ristournes de cotisations sociales.

• Il adresse, en préambule de son appel à cotisation pour l’année 2008, une lettre aux 120 000 médecins inscrits à la CARMF pour défendre le principe d’un numerus clausus à l’installation afin de préserver le « patrimoine professionnel cessible » des médecins. « Avec aujourd’hui 3 000 départs en retraite et 3 000 installations, tous les cabinets seraient vendus si l’installation n’était plus libre », argumente-t-il. « Une plaque de taxi se monnaie 200 000 euros. Je suis désolé mais j’estime qu’un médecin, ça vaut plus qu’un chauffeur de taxi... »

• Le Dr Maudrux dévoile en novembre 2013 son avis d’imposition, voulant couper court aux calomnies d’opposants qui l’accusent de « vivre sur leur dos » avec son indemnisation de patron de la CARMF. En 2012, il a déclaré moins de 15 000 euros au titre de ces salaires, plus de 31 500 euros de retraite auxquels s’ajoutent 20 000 euros de revenus fonciers et immobiliers. « Je voulais que les confrères sachent qui les défend et pour combien, précisait-il alors au « Quotidien ». J’invite tous les représentants syndicaux à jouer la carte de la transparence comme moi. »


Source : Le Quotidien du Médecin: 9430