Baisse des tarifs

Les ophtalmos soutiennent les anesthésistes

Publié le 23/06/2010
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Le Syndicat national des ophtalmologistes de France (SNOF) vient en renfort des anesthésistes-réanimateurs après l’annonce de la baisse de certains tarifs d’anesthésie. Le gouvernement a en effet décidé de réaliser 10 millions d’euros d’économies sur les actes de chirurgie de la cataracte dans le cadre d’un plan de redressement visant à respecter l’Objectif national des dépenses d’assurance-maladie (ONDAM) en 2010.

Le Syndicat national des anesthésistes-réanimateurs de France (SNARF) s’élève contre des « mesures unilatérales décidées par le gouvernement » et menace d’appeler les anesthésistes « à suspendre, pour une durée illimitée, leur activité d’anesthésie pour la chirurgie de la cataracte ». Le SNOF s’inquiète de cette mesure d’économie qui fait « prendre un risque inutile de complications » : « Seul l’anesthésiste est en mesure de réagir utilement en cas de crise d’angor, d’infarctus, d’hypertension artérielle, ou même d’une simple crise de panique ». L’intervention de la cataracte est la chirurgie la plus fréquemment pratiquée en France, note le syndicat, avec plus de 600 000 interventions en 2009. Le SNOF souligne que « c’est une chirurgie qui s’adresse à une population âgée et fragile porteuse souvent de plusieurs autres pathologies générales nécessitant une prise en charge adaptée et une surveillance per et post-opératoire spécifique ». Même si les complications post-opératoires sévères sont « rares, voire exceptionnelles », « la sécurité du patient durant l’opération de la cataracte ne sera plus garantie si elle est amputée de l’acte d’anesthésie », affirme le syndicat.


Source : Le Quotidien du Médecin: 8797