Les pédiatres réclament des consultations obligatoires de prévention et de dépistage entre 7 et 13 ans

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Publié le 24/02/2017

Crédit photo : Phanie

Le Syndicat national des pédiatres français (SNPF) demande l'instauration de consultations obligatoires de dépistage et de prévention aux âges clés de 7, 9, 11 et 13 ans. « Cela se fait dans de nombreux pays européens, mais aussi aux États-Unis, où enfants et les adolescents ont des consultations tous les ans jusqu'à 21 ans », appuie le Dr Brigitte Virey, présidente du SNPF.

Cette demande du syndicat fait suite aux résultats de l’enquête nationale de santé réalisée auprès des élèves de CM2 au cours de l’année scolaire 2014-2015 par la DREES, et dont le SNPF a pris connaissance.

Cette enquête révèle que 18 % des enfants sont en surcharge pondérale et près de 4 % sont obèses. Outre une amélioration de l’état bucco-dentaire et de la couverture vaccinale, elle souligne que la plupart des indicateurs témoignent d’une situation contrastée selon l’origine sociale de l’élève. La surcharge pondérale touche en effet 12 % des enfants de cadres contre 21 % des enfants d'ouvriers.

Un modèle, la prévention bucco-dentaire

« Ce n'est pas très étonnant rien n'est fait après l'âge de 6 ans pour les enfants », rappelle le Dr Virey, qui souhaiterait que ces consultations soient mises en place sur le même modèle que le dispositif « M'T dents », un examen bucco-dentaire pour les enfants et les adolescents pris en charge par l'assurance-maladie, qui facilite l’accès aux chirurgiens-dentistes quel que soit le milieu social.

« Cette initiative a permis d’observer une nette amélioration de la santé bucco-dentaire des enfants », souligne la pédiatre. La présidente du SNPF plaide cependant pour que ces consultations soient rémunérées au tarif des consultations très complexes, à 60 euros, introduites dans la dernière convention, et qui verront officiellement le jour en novembre 2017.

« Ces consultations de dépistage et de prévention nécessitent beaucoup de temps, même si on connaît déjà l'enfant, cela prend une demi-heure, il faut aborder tous les sujets, que ce soient les difficultés d'apprentissage à 7 ans ou le développement pubertaire à 11 et 13 ans », rappelle le Dr Brigitte Virey.


Source : lequotidiendumedecin.fr