Les pharmaciens vieillissent et retardent leur départ à la retraite

Au 1er janvier 2015, 74 492 officinaux étaient inscrits à l’Ordre national des pharmaciens, soit une augmentation de 0,3 % par rapport à 2014. Cette évolution est principalement due au fait que les pharmaciens « retardent leur départ à la retraite », selon le rapport sur la démographie de la profession, dont les résultats 2014 ont été présentés ce mardi 2 juin.

Principale conséquence du report de départ à la retraite : la profession vieillit. L’âge moyen des pharmaciens est de 49,9 ans, plus élevé que la moyenne d’âge générale de la population estimée à 46,6 ans. Les plus de 60 ans représentent près de 10 % de l’effectif total de pharmaciens tandis que les plus de 56 ans sont 27 %.

Les femmes sont aujourd’hui majoritaires dans la profession, représentant 54,8 % des officinaux contre 45,2 % d’hommes.

123 fermetures d’officines cette année

Les regroupements « ne sont pas la forme que choisissent les pharmaciens », explique Isabelle Adenot, présidente du conseil national de l’Ordre. Les pharmaciens marquent une préférence pour les transferts d’officine – près de 126 ont été enregistrés l’an dernier – le plus souvent à l’intérieur de communes rurales d’implantation de moins de 5 000 habitants. Signe des difficultés économiques rencontrées par une partie de la profession, 123 officines ont fermé en 2014 dont 26 en Ile-de-France (10 à Paris, 8 en Seine-Saint-Denis et Hauts-de-Seine). La France comptait au 1er janvier 21 772 pharmacies réparties de manière assez égale sur le territoire. En 2014, le nombre de premières inscriptions de pharmaciens titulaires a enregistré une nouvelle baisse ; ils étaient 42 à franchir le pas en 2014 contre 54 en 2013 et 77 en 2012.

Isabelle Adenot a réfuté l’idée que les jeunes ne souhaitent plus accéder à la propriété des officines. « Sur les 740 nouveaux titulaires enregistrés en 2014, 56 % avaient moins de 35 ans », indique-t-elle.