LE NOMBRE des pharmaciens a reculé pour la première fois en 2010 selon les conclusions du recensement annuel de l’Ordre national des pharmaciens. Les pharmaciens inscrits à l’Ordre étaient 73 259 en 2010, soit 73 de moins que l’année précédente. Cette baisse, certes symbolique, reflète toutefois une remise en cause « de l’attractivité de la profession », selon l’Ordre des pharmaciens. Elle intervient après dix années de hausse continue des effectifs – les pharmaciens étaient plus de 65 000 en 2001.
La baisse est la plus marquée chez les libéraux titulaires d’officine (-0,77 %) ou de laboratoires de biologie médicale (-1,3 %).
Un cinquième des jeunes diplômés « ne s’inscrivent pas à l’Ordre à l’issue de l’obtention de leur diplôme en choisissant probablement d’autres professions connexes ou d’autres voies (environnement, cosmétologie, agroalimentaire) ». La présidente de l’Ordre des pharmaciens, Isabelle Adenot, estime qu’il faut « raisonner avec d’autres paradigmes pour accueillir les jeunes ».
En dépit de cette baisse minime, les pharmaciens d’officine et des laboratoires de biologie médicale « conservent une répartition harmonieuse sur le territoire », ceci malgré les 116 suppressions d’officine enregistrée en 2010 (98 en 2009), qui ont eu lieu en zones urbaines « où leur densité demeure forte ».
Le recensement publié mardi par l’Ordre souligne le vieillissement de la profession âgé de 46,2 ans en moyenne et sa féminisation. Deux pharmaciens sur trois sont des pharmaciennes.
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