Des chercheurs japonais suggèrent chez la souris une nouvelle piste potentielle dans l'accident vasculaire cérébral ischémique (AVC) en add-on aux traitements conventionnels : un cocktail d'anti-récepteurs adrénergiques.
Le rationnel développé dans les « PNAS » est d'agir sur l'œdème cérébral et la neuroprotection, en corrigeant les déséquilibres hydro-électriques, notamment les pics de potassium extracellulaires, induits par l'ischémie focale aiguë. « La dynamique aqueuse cérébrale immédiatement pendant et après un AVC est déterminante », a souligné Hiromu Monai, de l'université Riken et premier auteur.
Ici, l'équipe dirigée par Hajime Hirase montre que l'administration d'un cocktail de trois anti-adrénergiques s'est accompagnée d'une meilleure récupération motrice. Les scientifiques montrent par ailleurs qu'il y avait une diminution rapide des pics potassiques et une limitation de l'étendue de l'infarctus. L'effet pourrait passer via les canaux aquaporine-4, comme le suggèrent les expérimentations chez des souris génétiquement modifiées.
Les chercheurs admettent que « bien sûr, une signalisation altérée de la noradrénaline dans le système nerveux sympathique va interférer avec les fonctions autonomes comme la tension artérielle, le rythme cardiaque et la température corporelle ». Avant d'être testée chez l'homme, de nouvelles études précliniques sont nécessaires pour déterminer la nature et le degré optimal de l'antagonisme anti-adrénergique.
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