Peu probable que cette solution soit reproductible en France : pour combattre l’absentéisme considérable des salariés, la société municipale de collecte des déchets et des ordures ménagères de Rome (AMA) vient d’instaurer un système de primes… à la présence.
Coutumière du fait, l'entreprise avait déjà accordé en 2010 des bonus aux éboueurs qui ne s’absentaient en moyenne qu’un jour sur deux. En cas d'absentéisme forcené, les sanctions disciplinaires étaient légères : pas de retenues sur salaire mais une suspension de moins de six jours ouvrables. Visiblement, les bonus n’étaient pas suffisamment incitatifs puisque le taux d’absentéisme n'a pas beaucoup régressé les huit dernières années (autour de 15 % en 2017).
Des primes de 80 à 260 euros
Pour combattre ce fléau, un nouvel accord a été passé entre les partenaires sociaux. Les employés vertueux dont le taux d’absentéisme ne dépassera pas le plafond des 4,7 % recevront en fin d’année une petite enveloppe de 260 euros. Pour un taux de 4,7 % à 9 %, la récompense sera de 180 euros. Entre 9 et 20 %, le bonus chute à 80 euros. À titre de sanction, un euro par jour sera retenu sur le salaire mensuel des mauvais élèves afin de récupérer le temps non travaillé.
Toutes ces primes sont estimées à six millions d'euros. Une somme rondelette pour une entreprise qui – avec 200 000 euros seulement de bénéfices en 2017 – traverse une période de vaches maigres. La direction et les syndicats espèrent bénéficier de nouvelles incitations fiscales prévues par le gouvernement.
Selon le supplément économique du quotidien milanais « Il Corriere della Sera », chaque jour, mille salariés de l'AMA sur un volume global de 7 927 ne se rendent pas au travail. Résultat : les rues sont encombrées de sacs poubelle qui font les délices des mouettes de la cité éternelle.
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