Morts sur les routes : en mai l'hécatombe continue, malgré les restrictions de carburant

Publié le 10/06/2016
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Crédit photo : VOISIN/PHANIE

Bilan encore bien inquiétant pour la mortalité sur les routes. Cet indicateur a augmenté de 10,1% en mai, avec 294 personnes tuées, soit 27 de plus qu'en mai 2015, a annoncé vendredi la Sécurité routière. Tous les indicateurs de l'accidentalité sont à la hausse : les accidents corporels ont augmenté de 3,6%, le nombre de personnes blessées de 2,9%  et le nombre de personnes hospitalisées de 2,6%. 

L'observatoire national de la sécurité routière (ONISR) fait état d'une "accidentalité très contrastée" en mai. Et il explique en partie ces mauvais chiffres par l'effet grand week-end. "Des accidents particulièrement graves ont endeuillé le pont de l'Ascension (62 décès du mercredi au dimanche contre 41 en mai 2015, soit 21 personnes tuées en plus) et celui de la Pentecôte (48 décès du vendredi au lundi, contre 32 en mai 2015, soit 16 personnes tuées en plus)", souligne l'ONISR. En revanche, l'accidentalité a été modérée sur la deuxième quinzaine de mai "car les déplacements motorisés ont été particulièrement pénalisés par le manque de carburant et les précipitations exceptionnelles", remarque l'ONSIR. 

Au total, sur les cinq premiers mois de l'année, le nombre de morts a augmenté de 3,8% par rapport à la même période de 2015 (1.288 morts, 47 supplémentaires), contribuant à la hausse de la mortalité routière enregistrée depuis deux ans. Ces résultats viennent confirmer la tendance à la hausse du nombre de morts sur les routes déjà relevée en 2014 (3.384 morts, +3,5% par rapport à 2013), qui s'est poursuivie en 2015 avec 3.464 tués (+2,4% par rapport à 2014). La France n'avait pas connu deux années consécutives de hausse de la mortalité routière depuis 35 ans.

Pour enrayer cette tendance, le gouvernement avait annoncé des plans en janvier et octobre 2015, parmi lesquelles l'interdiction du kit mains libres au volant, l'abaissement du taux d'alcoolémie pour les conducteurs novices et l'augmentation du nombre de radars (500 supplémentaires en trois ans et 10.000 radars "leurres").

 


Source : lequotidiendumedecin.fr