CE N’EST PLUS une surprise mais c’est quand même la douche froide. Pour la troisième année d’affilée, les radiologues et les biologistes seraient, selon « Les Échos », visés par le biais de décotes tarifaires unilatérales, à raison de 100 millions d’euros chacun. La Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR) condamne des « coupes brutales sur l’imagerie » après divers plans d’économies (forfaits techniques, actes en série, archivage…) qui ont fragilisé les structures les plus modestes. À la clé, selon la FNMR : « la fermeture de plusieurs dizaines de cabinets et le recul des investissements ». Outre un plan pluriannuel de maîtrise médicalisée, le syndicat se dit prêt à une réorganisation de l’imagerie autour de « pôles sectoriels d’imagerie médicale » permettant de regrouper les moyens humains et matériels (publics et libéraux).
Le coup de rabot sur les tarifs des analyses médicales fait également bondir les intéressés. « En réalité, c’est la cinquième baisse consécutive des tarifs », s’étrangle le Dr Claude Cohen, président du Syndicat national des médecins biologistes (SNMB). En juillet dernier, la CNAM s’étonnait de la dépense de biologie par habitant en France « supérieure de plus d’un tiers de celle de l’Allemagne, plus du double de celle de l’Espagne » mais aussi du taux de laboratoires par habitant « 11 fois plus qu’en Allemagne ». Toujours selon la CNAM, le coût unitaire des actes serait en France « deux à dix fois supérieur à celui de la Belgique et de l’Allemagne ». Des chiffres « totalement faux », réplique le Dr Cohen. « On compare des actes et des exercices qui ne sont pas comparables : la biologie industrielle d’un côté et, en France, une biologie libérale praticienne de proximité. »
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