Contexte. Alors que l’adhésion (observance et persistance) aux bisphosphonates per os reste le point faible de la prise en charge de l’ostéoporose postménopausique, l’adhésion au tériparatide (TPTD) semble meilleure, même si les données dans l’ostéoporose masculine et dans l’ostéoporose cortico-induite restent limitées avec ce traitement.
Objectif. Évaluer la persistance, la tolérance et l’efficacité du TPTD chez des patients suivis au Centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Lille, pour une ostéoporose post-ménopausique (OPM), une ostéoporose masculine (OM) ou une ostéoporose cortico-induite (OCI).
Méthode. Il s’agit d’une étude de cohorte rétrospective incluant des patients traités par TPTD entre janvier 2008 et octobre 2014. Concernant la persistance du TPTD à 18 mois, les courbes de survie ont été établies par la méthode de Kaplan-Meier et comparées par le test du log-rank pour les 3 types d’ostéoporose. Les facteurs associés avec un arrêt anticipé du TPTD ont été recherchés. Les différents motifs d’arrêt de traitement, ainsi que les données de tolérance ont été analysés.
Résultats. 125 patients ont été inclus, dont 66 OPM, 42 OM et 17 OCI. L’âge moyen était de 71 ± 10,9 ans, et le sex ratio de 0,6. La durée moyenne de suivi était de 11 ± 0,5 mois. Les taux de persistance pour les 125 patients étaient de 73,6, 62,4 et 59,2 % à respectivement 6, 12 et 18 mois avec une absence de différence statistiquement significative entre les 3 groupes (log-rank p = 0,77). Il n’était pas retrouvé de facteurs associés avec un arrêt anticipé du TPTD. Le premier motif d’arrêt anticipé était la survenue d’un effet indésirable (n = 16, 66,7 %), dont l’hypercalcémie (n = 6 patients). Le profil de tolérance était comparable aux données de la littérature.
Conclusion. Dans notre étude regroupant 125 patients (OPM, OM et OCI), le taux de persistance du TPTD à 18 mois était de 59,2 % avec une absence de différence entre les 3 types d’ostéoporose.
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