Une nouvelle étude menée en Australie avance que faire de l’exercice physique de manière soutenue est essentiel pour éviter une mort prématurée. Publiée dans la revue JAMA Internal Medicine ce lundi, cette étude qui a suivi 204 542 personnes de plus de 45 ans pendant 6 ans montre que ceux qui faisaient de l’exercice intensif (course régulière, aérobic, tennis...) avaient une réduction de 13% du risque de mortalité par rapport à ceux qui n’en ont aucune, tandis que les gens ayant une activité physique plus modérée (natation...) voient leur risque de mortalité réduit de 9%. Ces résultats ont été observés "chez des hommes et des femmes de tous âges et étaient indépendants du temps passé à être actif", explique le Dr Klaus Gebel du Centre de prévention des maladies chroniques de l'Université James Cook en Australie, l'un des auteurs de cette recherche.
Il ajoute même que "l'exercice physique soutenu peut produire des effets importants pour la longévité, que l'on souffre ou pas d'une maladie cardiaque, d'obésité ou de diabète". Pour le Dr Melody Ding, de la faculté de santé publique de l'Université de Sydney, cette recherche indique que des activités physiques énergiques devraient être davantage encouragées par les médecins et les autorités sanitaires.
Ces résultats viennent nuancer de précédentes études qui en février 2015 et juillet 2015 mettaient plutôt en évidence les vertus d’une activité sportive modérée pour vivre plus longtemps. En tout cas, chacun semble s’accorder sur le fait que les bienfaits du sport sont supérieurs à ses inconvénients. Selon une dernière étude publiée dans la revue Circulation de l’American Hart Association les arrêts cardiaques pendant le sport d'adultes d'âge moyen et physiquement actifs sont rares. Cette étude a analysé 1 247 cas de crises cardiaques chez des hommes et femmes âgés de 35 à 65 ans. Cette recherche de l’Institut du cœur de Los Angeles révèle que 5% ont coïncidé avec une activité sportive, comme le jogging (27%), le basketball (17%) et le cyclisme (14%). Dans deux-tiers des cas, les patients souffraient d'une maladie cardiovasculaire déjà diagnostiquée ou avaient eu des symptômes.
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