Coiffeuse, serveuse, dentiste…

Quand les veines pèsent sur la vie de tous les jours

Publié le 15/10/2009
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À L’ORIGINE d’une symptomatologie gênante et souvent douloureuse, la pathologie veineuse peut considérablement altérer la qualité de vie des personnes atteintes, notamment celle des femmes chez lesquelles l’insuffisance veineuse est beaucoup plus répandue que chez les hommes (65 à 70 % de femmes atteintes pour 30 à 35 % d’hommes atteints).

Coiffeuse, serveuse, dentiste…

La symptomatologie veineuse à type de douleur, gonflement (du fait de l’imprégnation hormonale) peut en effet être responsable d’une altération indiscutable de la qualité de vie, tout particulièrement chez les femmes qui travaillent debout (coiffeuse, serveuse, dentiste…). Chez ces patientes atteintes d’insuffisance veineuse classe I, le traitement (veinotoniques, compression) apporte une très nette amélioration de la qualité de vie et permet très probablement de freiner l’évolution de la maladie veineuse (du fait d’un ralentissement des phénomènes inflammatoires au niveau de la paroi veineuse).

Chez les hommes, comme chez les femmes ménopausées, la symptomatologie est beaucoup moins fréquente du fait de l’absence d’imprégnation hormonale. La symptomatologie chez l’homme est plus à type de crampes et de douleurs, mais on retrouve beaucoup moins fréquemment une infiltration, une lourdeur et une pesanteur. L’homme ainsi moins handicapé sur le plan des symptômes, moins concerné par des problèmes esthétiques a généralement peu de retentissement de sa pathologie veineuse sur la qualité de vie, sauf lorsqu’il s’agit de professions exposées (station debout prolongée, voyages aériens fréquents). D’une manière générale, les hommes consultent plus tardivement, à un stade plus avancé où, atteints de grosses varices dilatées, ils justifient un geste chirurgical. La prescription de veinotoniques n’est donc qu’exceptionnellement nécessaire, lorsqu’ils existent des antécédents familiaux ou lorsqu’ils ont une situation professionnelle exposée. Il serait d’ailleurs intéressant dans ce sens d’avoir une action préventive chez les hommes aux antécédents familiaux.

Insuffisance veinolymphatique.

Enfin, le cas particulier des hommes atteints d’insuffisance veinolymphatique nécessite une attention particulière. Chez ces hommes, en effet, il est fréquent de retrouver un gonflement, une lourdeur, voire une douleur qui retentiront alors sur la qualité de vie, notamment chez ceux qui travaillent debout. Chez cette population, le recours aux veinotoniques, associé à une compression permettra de diminuer la symptomatologie et ainsi d’améliorer leur qualité de vie.

 Dr BRIGITTE VALLOIS D’après un entretien avec le Dr Frédéric VIN (phlébologue, Neuilly-sur-Seine).

Source : lequotidiendumedecin.fr