Que valent, dit la Tribune médicale du 2 février, une ligue antialcoolique ou une conférence d'hygiénistes en face des recommandations suivantes faites par un directeur des douanes du Cambodge ?
« Conformément aux instructions de M. le directeur général des douanes, j'ai l'honneur de vous prier de bien vouloir seconder les efforts de mon service dans l'établissement de nouveaux débits d'alcool au détail. À cet effet, je me permets de vous adresser une liste des débits qu'il y aurait lieu d'installer dans les divers villages mentionnés, dont la plupart sont totalement privés de dépôts d'alcool. Par l'intermédiaire des gouverneurs cambodgiens, votre influence prépondérante pourrait faire heureusement valoir à certains petits marchands indigènes l'avantage qu'ils auraient à se livrer à un négoce supplémentaire, les licences d'alcool au détail étant gratuites. Il serait également nécessaire de détruire chez eux la crainte d'avoir des rapports avec notre administration, qu'ils jugent trop souvent tracassière et processive. Vous pouvez les assurer de notre esprit de bienveillance et de modération. Ce n'est que par une entente complète entre votre administration et la nôtre que nous atteindrons les meilleurs résultats, pour le plus grand bien des intérêts du Trésor… »
Et si la lettre est authentique, ne mérite-t-elle pas une décoration ? Que les membres influents de nos comités électoraux y songent !
(Le Progrès médical, 1907)
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