Les vieux cirques ont la pêche. La concurrence venant de l’étranger, ou pire des nouvelles générations est redoutable. Demeure la force d’attraction de ces entreprises familiales auprès d’un public qui vient en famille partager et vivre ensemble l’émotion du spectacle vivant. Le cirque d’Hiver-Bouglione cultive la tradition. Ce qui ne signifie pas le conservatisme. L’école écuyère se renouvelle au contact des éléphants. Et la famille Bouglione prête à tous les sacrifices n’hésite pas à pimenter son numéro de voltige d’un soupçon de technologie au travers d’une fusée portée par Star Wars. Son grand orchestre live (se) joue de toutes les musiques, y compris le rock and roll. Bien sûr le spectacle décline les disciplines traditionnelles. Mais la différence, le métier se niche dans la maîtrise parfaite de l’enchaînement des numéros grâce à un Monsieur Loyal jamais dans l’esbroufe. La vraie surprise, c’est le nom du programme de cette saison, s’affiche peut-être dans cet hommage discret en fin de spectacle à la culture d’origine de la famille, l’Italie et ce clin d’oeil à Fellini et Nino Rota. Sobre, nostalgique, avec une pointe de mélancolie, la grâce en direct.
Au Cirque Pinder, le menu est différent. Ici, on préfère les valeurs sûres, le spectaculaire et les animaux. C’est à une véritable arche de Noé à laquelle sont invités les spectateurs depuis un lama jusqu’aux lions blancs domptés par le patron, sans même oublier le plus fidèle ami de l’homme dans un numéro canin très étonnant. Sur la piste, le cirque appartient à toutes les cultures du monde avec des artistes originaire de Chine, de Cuba, d’Afrique ou d’Ukraine. Il se parle dans toutes les langues, loin d’un repli identitaire.
Pas un seul numéro qui se ressemble dans ces deux spectacles, sauf lorsqu’il faut meubler les à-côtés, pendant le travail des hommes de piste. Dans tous les cas, que la fête commence !
Cirque d’Hiver, Bouglione jusqu’au 26 février 2017 à Paris. Cirque Pinder, pelouse de Reuilly, Paris, jusqu’au 22 janvier 2017.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature