Le QUOTIDIEN : Décrivez-nous votre pratique ?
Je travaille dans une clinique privée où l’on pratique la RTMS (stimulation magnétique transcranienne répétitive) depuis plusieurs mois. On constate une efficacité de cette méthode sur certains types de dépression résistante. Ce traitement non invasif représente une alternative aux médicaments chez un patient dépressif réticent aux médicaments. Il est beaucoup moins invasif, par exemple, que la convulsivothérapie, même si celle-ci a le plus haut niveau de preuve d’efficacité quand l’indication est bien posée.
Le QUOTIDIEN : Qu'en est-il des avancées en termes de télémédecine, thérapies ciblées ?
Cela peut concerner des patients impotents, phobiques ne pouvant sortir de chez eux. Nous nous sommes inscrits auprès d’une société qui pratique ce type de médecine à distance. La télémédecine sera surtout destinée chez nous aux patients hospitalisés en EHPAD. Ils arrivent en effet chez nous pour les consultations, épuisés par les transports, le changement de milieu. Un diagnostic par télémédecine au lit du patient avec une équipe qu’il connaît, pourrait représenter un important avantage thérapeutique. Nous allons mettre la télémédecine en place dans les quatre mois qui viennent.
Les thérapies ciblées constituent une autre avancée en psychiatrie, permettant des diagnostics prédictifs de sensibilité aux antidépresseurs. Le laboratoire Biomnis met ainsi au point des tests qui permettent d’évaluer le projet biochimique du patient et de choisir le bon antidépresseur sans avoir à en essayer plusieurs. Ces tests permettent en effet de prédire à quel antidépresseur le patient sera le plus sensible.
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