Cette nouvelle technologie repose sur la combinaison d’un capteur de contractilité cardiaque, SonR, et d’un appareil de resynchronisation cardiaque, LivaNova, équipé d’un logiciel d’optimisation.
Le capteur SonR est un micro-accéléromètre encapsulé à l’extrémité de la sonde implantée dans l’oreillette droite. Son objectif est de mesurer, en continu, les vibrations générées par les contractions cardiaques et de permettre une thérapie de resynchronisation cardiaque qui s'adapte en continu au besoin individuel de chaque patient.
De précédentes études avaient déjà montré qu’environ un tiers des patients insuffisants cardiaques ne répondaient pas très bien à la resynchronisation cardiaque. L’étude prospective, randomisée en double aveugle, RESPOND-CRT, réalisée chez 1 039 patients dans 125 sites en Europe, a comparé une resynchronisation optimisée par le système SonR et une resynchronisation optimisée par l’échographie cardiaque. Alors même que cette optimisation ne correspond pas encore à une pratique standard : peu de centres la mettent en œuvre de façon systématique, en raison des contraintes économiques et organisationnelles…
Après un an, le taux de patients répondeurs à ce traitement (dont la classe NYHA, qui s’était améliorée et qui n’avaient pas eu d’événement lié à l’insuffisance cardiaque) s’est élevé à 75 % dans le groupe SonR et 70,4 % dans le groupe placebo (p < 0,0001).
Une amélioration plus importante chez des patients plus sévères
Certains groupes de patients ont présenté une augmentation plus importante du taux de succès de la resynchronisation, notamment les patients ayant une fibrillation atriale : leur taux de réponse était égal à 70 % avec l’optimisation par SonR, versus 48 % dans le groupe placebo, soit une amélioration de 22 % en valeur absolue. Chez les patients insuffisants rénaux, le taux de réponse était de 60 % versus 44 % dans le groupe placebo (+ 16 % d’amélioration). La différence est statistiquement significative dans les deux sous-groupes. Il y avait également, une augmentation de 10 points du taux de réponse chez les patients dont la fraction d’éjection était très diminuée (inférieure à 25 %).
« Ainsi, les analyses en sous-groupes montrent que SonR apporte un bénéfice clinique en particulier chez les patients les plus sévères, considérés habituellement comme des faibles répondeurs à la thérapie standard », a souligné le Pr Josep Brugada (Barcelone). En ce qui concerne la tolérance, elle était bonne avec un taux de complication en aigu (entre 0 et 3 mois) et en chronique (entre 3 et 12 mois) minimal, se traduisant par un pourcentage très élevé de patients sans complication (respectivement 98,5 % et 99,8 %). L’optimisation automatique, par le système SonR, permettrait, selon les experts, d’éviter des procédures d’optimisation sous échographie longues et couteuses.
Conférence organisée par LivaNova dans le cadre de Cardiostim
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