En 1251, à Viterbe, près de Rome, une jeune fille très pauvre nommée Rosa mourut à 18 ou 19 ans (les dates sont incertaines) après avoir mené une vie très pieuse, exhorté les foules à la soumission au pape, en conflit avec l’empereur Frédéric II, et accompli plusieurs miracles. Ce qui lui valut d’être canonisée dès 1457 et de devenir la patronne des exilés, fêtée chaque 4 septembre.
C’est aussi, dit-on, en raison de sa grande religiosité, que son corps, momifié, est si bien conservé. Il se trouve dans le monastère qui porte son nom, à Viterbe, sous la responsabilité, depuis 1995, de la section d’anthropologie de l’université G. d’Annunzio de Chieti. Ce qui a permis à des chercheurs, sept siècles et quelques dizaines d’années plus tard, d’établir les causes de sa mort (« The Lancet », 11 juin).
Elle n’est pas décédée de la tuberculose, comme de précédentes études en avaient fait l’hypothèse, puisque aucune trace d’ADN d’origine microbactériologique n’a été retrouvée dans le tissu des poumons. Mais d’une anomalie cardiaque congénitale : une radio du cœur a révélé un défaut structurel dans le ventricule gauche, qui va de pair avec une maladie rare, le syndrome de Cantrell, ainsi qu’une thrombose. « Il ne faut pas avoir peur de la mort, elle n’est pas effrayante, mais douce et précieuse », telles auraient été, selon la légende, ses dernières paroles.
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