Depuis lundi soir, les généralistes de SOS Médecins Grenoble/Echirolles n'assurent plus les visites à domicile. La raison de leur courroux ? L'annonce par l'ARS de la disparition prochaine de la défiscalisation des actes réalisés en permanence des soins ambulatoires (PDS-A) en zones sous-dotées, la suppression de certaines primes et le projet de transférer une des quatre astreintes de SOS vers la maison médicale de garde du CHU, peut-on lire dans une lettre du président de SOS Grenoble, le Dr Romain Varnier, au directeur de l'ARS Auvergne-Rhône-Alpes, le Dr Jean-Yves Grall.
Absence de reconnaissance
« Ces trois éléments financiers représentent 10 à 15 % de nos revenus nets », précise le Dr Varnier au patron de l'ARS. « Cette baisse de revenus est une réelle absence de reconnaissance de l'ensemble des institutions à notre égard », insiste le président de SOS Médecins Grenoble, contacté jeudi par « le Quotidien ».
Jusque-là, le modèle économique permettait aux 21 médecins associés de SOS Médecins Grenoble d'assurer des visites à domicile (94 par jour en moyenne), « notamment aux personnes âgées ou avec des difficultés psycho-sociales », et d'effectuer en moyenne 4 consultations par heure dans son centre de consultations. « Il est évident que dans ces conditions de non-reconnaissance de notre engagement pour les soins non-programmés, nous ne pourrons pas continuer à effectuer des vistes en journée à 35 euros », lit-on dans la lettre de SOS.
Jointe au téléphone ce vendredi, l'ARS Auvergne-Rhône-Alpes indique qu'« une rencontre est prévue avec SOS Médecins Grenoble sous quinzaine ». En attentant, le mouvement continue.
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