Les 25 ans du Collège national des cardiologues français (CNCF)

Trente-trois associations régionales et 2 690 membres

Publié le 20/06/2013
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C’est lors du Congrès de Nice, en octobre prochain, que le Collège National des Cardiologues Français (CNCF) fêtera officiellement son 25ème anniversaire. « Le Collège est né en 1988 de la fédération de 14 associations de cardiologues libéraux. Aujourd’hui, il regroupe 33 associations régionales qui fédèrent 2 690 membres », précise le Dr Olivier Hoffman, le président du CNCF. « Dès le départ, le Collège a été conçu pour rassembler les compétences de la cardiologie libérale et développer la recherche clinique, les registres, la formation médicale continue », ajoute-il. Chaque année, le Collège organise deux congrès en France. « À l’automne, au mois d’octobre, notre congrès annuel rassemble plus d’un millier des cardiologues. Il s’agit du deuxième congrès français de cardiologie après les Journées européennes de la Société Française de Cardiologie (SFC). En avril, nous organisons également les Ateliers d’imagerie du Collège qui rassemble 300 cardiologues. Cet événement est placé sous l’organisation scientifique du Dr Christine Malergue, secrétaire générale du Comité scientifique du Collège et du Dr Arnaud Maudière, secrétaire général du Collège », indique le Dr Hoffman.

Présent dans les congrès internationaux

Le CNCF suit également avec la plus grande attention les trois plus grands congrès internationaux de cardiologie : l’ESC, l’ACC et l’AHA. À chaque fois, le Collège envoie sur place une équipe d’experts chargés de décrypter les principales annonces pour les cardiologues français, présents au congrès, mais pour tous ceux qui sont restés en France. « Depuis 2003, en marge du congrès, nous organisons un déjeuner « What’s Up ? » avec un groupe d’experts du CNCF qui présentent les communications les plus marquantes du Congrès. Ce déjeuner-débat permet aux cardiologues français, qui assistent au congrès, de ne rien rater d’important. Pour tous ceux qui n’ont pas pu faire le déplacement, nous organisons un « What’s Up on line ? ». Nous enregistrons les interventions de nos experts que nous diffusons sur notre site (www.cncf.eu) dès le lendemain du déjeuner. Ensuite, au retour du congrès, nous organisons un « So What on line », avec un résumé des études et des communications, ainsi que l’analyse de nos experts. Cela permet à tous les cardiologues d’être informés quasiment en temps réel de toute ce qui se passe au niveau de la cardiologie française et internationale », explique le Dr Hoffman.

Une autre mission importante du Collège est la réalisation d’études cliniques. « Dans les prochaines semaine, nous allons lancer une nouvelle étude non interventionnelle et transversale, OCTOFA. Elle sera focalisée sur les patients octogénaires pris en charge en cardiologie libérale pour le traitement d’une FA non valvulaire. Son objectif primaire est de préciser la prévalence des patients ne bénéficiant d’aucune prophylaxie par des anticoagulants oraux, en l’absence de contre-indications établies et d’identifier en 2013, chez les cardiologues libéraux, les principales barrières à la prescription d’anticoagulants oraux. Nous voulons décrire le profil-type du cardiologue prescripteur », indique le Dr Hoffman, en précisant que cette étude va être prochainement proposée aux cardiologues de ville. Cette étude sera financée par le CNCF sans le soutien de l’industrie pharmaceutique. « La qualité de nos études cliniques est désormais largement reconnue dans le monde la cardiologie. L’étude Octave sur la MAPA, par exemple, avait fait parler d’elle, tout comme l’étude Parité sur la prise en charge des patients hypertendus en fonction de leur sexe. On peut aussi citer l’étude Indyce sur l’incidence des dysfonctionnements ventriculaire gauche des coronariens par échographie. Nos études reflètent notre quotidien en cabinet de ville « la vraie vie »», souligne le Dr Hoffman.

D’après un entretien avec le Dr Olivier Hoffman, président du Collège National des Cardiologues Français (CNCF)

Antoine DALAT

Source : Bilan spécialistes