L'avortement pratiqué par des personnes non qualifiées ou dans un environnement non conforme aux normes médicales minimales, reste fréquent dans le monde, mais il est moins souvent fatal, révèle mercredi une étude. Dans les pays développés, seule une petite minorité des avortements sont non sécurisés (6% en 2008), alors que dans les pays en développement, c'est le cas d'un peu plus de la moitié des avortements (56%), selon cette enquête de l'Institut national d'études démographiques (Ined). Au total, le nombre d’IVG pratiquées dans l'illégalité n'a que peu diminué et elles représentent encore la moitié des IVG (49% en 2008, contre 44% en 1995).
Pourtant, paradoxalement, le nombre de décès faisant suite à un avortement a diminué de façon sensible au cours des deux dernières décennies, poursuit l'Ined. Le taux de décès dus à l'avortement passant de 60 décès maternels pour 100.000 à 40, entre 1990 et 2008 (ce qui correspond à 13% de tous les décès maternels), selon l'Ined. Toutefois, de fortes disparités persistent selon les régions. L'Afrique se démarque ainsi par "une proportion de décès dus à l'avortement très élevée par rapport aux autres régions", qui s'explique par la pauvreté des habitants et des systèmes de santé peu performants.
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