La tuberculose résistante à la rifampicine a touché 490 000 personnes dans le monde en 2016. Les souches de Mycobacterium sont en effet promptes à développer des mutations, rendant inefficace l’action de cet antibiotique de première ligne. Dans « Molecular cell », une équipe anglo-saxonne vient d’élucider le mécanisme d’action d’un candidat antibiotique prometteur, la kanglemycine A (KlgA). Isolée à partir d’une bactérie du sol trouvée à Kangle, en Chine, cette molécule s’est montrée capable d’inhiber in vitro les souches résistantes à la rifampicine.
À l’image de cette dernière, la KlgA bloque l’enzyme responsable de la transcription du microbe, son ARN polymérase. Elle se lie à une des sous-unités de l’enzyme, au sein d’une poche. Les Mycobacterium échappent à ce blocage grâce à des mutations au niveau de cette poche. L’équipe a découvert que le mode de fixation de la KlgA est plus complexe que celui de la rifampicine. Résultat : les mutations bactériennes responsables de l’inefficacité de la rifampicine n’ont pas d’effet sur KlgA.
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