Un médecin d’Anvers a eu l’occasion d’observer des accidents chez un malade qui avait absorbé un cachet de 30 centigrammes de bêta naphtol et 30 centigrammes de benzoate de bismuth ; l’usage des cachets ayant été suspendu, le malaise du malade disparut subitement. Le malade reprit ses cachets et les mêmes phénomènes se reproduisant, le médecin fut frappé de leur similitude avec ceux qui ont été indiqués comme étant causés par des chaussures teintes avec une couleur d’aniline. Les cachets portaient sur chacune de leurs faces des caractères imprimés en couleur avec une encre d’aniline, soit un ensemble de soixante-dix lettres. La poudre enlevée des rondelles de pain azyme n’ayant déterminé aucun accident, le médecin incrimina nécessairement la matière colorante qui avait servi à l’impression des cachets. Il est vraisemblable que, dans cette circonstance, le malade était exceptionnellement impressionnable à l’action d’une matière colorante dont la dose devait être extrêmement faible. Nous en concluons volontiers qu’il convient d’appliquer aux cachets pharmaceutiques ce qui s’applique si bien aux gravures recherchées par les collectionneurs : c’est-à-dire de tâcher de se les procurer « avant la lettre » !
(Répertoire de pharmacie, décembre 1902)
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature