Un ancien infirmier d'Auschwitz âgé de 95 ans, en poste lorsqu'est arrivé le convoi d'Anne Frank, sera jugé à partir du 29 février en Allemagne bien que ses facultés physiques soient très amoindries, a annoncé hier, lundi, la justice allemande.
Hubert Zafke répondra devant le tribunal de Neubrandenbourg (nord-est) de « complicité » dans l'extermination d'au moins 3 681 hommes, femmes et enfants juifs gazés dès leur arrivée dans le camp emblématique de la Shoah, entre le 15 août et le 14 septembre 1944.
Le tribunal avait refusé en juin 2015 d'ouvrir son procès, invoquant sa santé déclinante. Mais cette décision a été invalidée en appel en décembre, au motif que l'ancien SS, malgré ses « troubles cognitifs » et ses « faibles capacités physiques », n'est pas « totalement inapte » à être jugé.
Un état de santé précaire
Au-delà des quelques dates prévues en mars, le calendrier d'audience reste flou et suspendu à l'état de santé de l'accusé, a néanmoins averti lundi un porte-parole du tribunal auprès de l'agence allemande DPA.
L'accusation contre Hubert Zafke couvre 14 convois de déportés arrivés à Auschwitz entre le 15 août et le 14 septembre 1944, venus de Lyon, Rhodes, Trieste, Mauthausen, Vienne et Westerbork.
Dans ce dernier train, ultime convoi parti du camp de transit néerlandais, se trouvaient Anne Frank, ses parents Otto et Edith et sa soeur aînée Margot.
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