Les comparaisons antérieures au sein des registres d’angioplastie pour lésions simples ne montrent pas de différence à un an dans la survenue d’événements cliniques, mais l’incidence des thromboses de stent semble plus élevée avec le stent bio-absorbable. Le syndrome coronarien aigu étant un facteur de risque bien connu de cette complication, il est essentiel de mesurer précisément l’histoire de la cicatrisation et du recouvrement de ces endoprothèses.
L’imagerie par cohérence optique (OCT) autorise cette mesure puisque la résolution spatiale est de l’ordre de 10 µm. L’imagerie de dernière génération (OFDI) a été ainsi utilisée comme méthode de référence. Le critère principal est le score de cicatrisation, critère composite associant le taux de recouvrement et de malposition des mailles des stents.
Cette étude multicentrique européenne a été faite en simple aveugle, avec une randomisation du type de stent en cours d’angioplastie après rétablissement de la perméabilité coronaire. Tous les patients ont eu une tentative de thrombectomie et la prédilatation de la sténose était soumise à l’appréciation de l’opérateur. Une double anti-agrégation plaquettaire a été poursuivie pendant 1 an.
Cette étude a inclus 191 patients (80 % d’hommes, âge moyen 59±10 ans). Le délai moyen entre le début des symptômes et l’angioplastie est en moyenne de 180 minutes. Le vaisseau responsable est la coronaire droite dans 45 % des cas et l’interventriculaire antérieure dans 39 % des cas. L’artère est découverte occluse chez 2/3 des patients. À la fin de l’angioplastie le diamètre minimal de la sténose n’est pas différent entre les 2 groupes (en moyenne 2,46 mm) mais une post-dilatation a été faite plus souvent dans le groupe ABSORB (50 %) que dans le groupe XIENCE (26 %).
Le score global de cicatrisation à 6 mois n’est pas différent entre les 2 cohortes : le stent résorbable ABSORB n’est pas inférieur au stent métallique (p ‹ 0,001). La réaction de prolifération intimale est toutefois plus importante avec le biorésorbable (p = 0,018) ; la fréquence des malpositions et/ou des mailles non recouvertes est plus grande pour le stent métallique (p = 0,011)
En angiographie quantitative, la perte tardive sur la lumière est moins grande avec le stent métallique mais le pourcentage de resténose, inférieur ou égal à 1 %, n’est pas différente entre les 2 groupes. Ces chiffres n’ont probablement aucun impact sur les événements cliniques puisque l’on mesure des différences de l’ordre du dixième de millimètre. Enfin, un seul patient (1,1 %) a présenté une thrombose de stent confirmée dans le groupe ABSORB.
Commentaires du Pr Pierre Coste
Sabate M et al. Eur Heart J; ahead of print sept 23, 2015
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature