« Un AIT est un épisode bref de dysfonction neurologique dû à une ischémie focale cérébrale ou rétinienne, dont les symptômes cliniques durent typiquement moins d'une heure, sans preuve d’infarctus aigu », explique le Dr Laura Mechtouff, neurologue à l’unité neurovasculaire de l’hôpital neurologique Pierre Wertheimer de Lyon.
Baisse de force ou de sensations d’un côté du corps, déformation du visage, troubles de la parole, sont des symptômes qui doivent alerter. « Il est nécessaire de prendre en charge en urgence l’AIT, en raison du risque imminent d’AVC, estimé à 10 % à 3 mois dont la moitié dans les 48 premières heures », souligne la spécialiste. Depuis juin 2017, les Hospices civils de Lyon se sont dotés d’une plateforme AIT pour les prendre en charge en hôpital de jour.
Pas de prise en charge directe
« La plateforme dispose de tout le matériel pour réaliser les examens nécessaires, notamment l’IRM cérébrale, l’échographie cardiaque et elle permet au patient de voir un neurologue pour confirmer le diagnostic d’AIT, faire la synthèse des examens réalisés et mettre en place un traitement préventif », détaille le Dr Mechtouff. La plateforme travaille en concertation avec le service des urgences, qui réalise les premiers examens (prise de sang, électrocardiogramme, imagerie cérébrale et imagerie des artères cérébrales et intra-crâniennes). « Pour le moment, nous ne pouvons pas prendre en charge directement le patient. Il doit nous être adressé soit par les urgences, soit par le médecin traitant en cas de consultation tardive », souligne-t-elle. Si l’AIT date de moins de 6 heures, il faut le prendre en charge comme un AVC et donc contacter le 15 qui orientera vers les urgences. Si l’AIT date de moins d’une semaine, il faut également adresser le patient aux urgences. En revanche, s’il date de plus d’une semaine, le médecin traitant peut adresser une demande d’hospitalisation de jour afin que le patient soit pris en charge sans passage aux urgences. Depuis juin 2017, le service a reçu environ 200 patients.
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