Une société qui doit rester confiante

Le dernier congrès de la SOFCOT qui a réuni plus de 5 000 participants s’est terminé le jour des attentats du Bataclan. Depuis un an, d’autres actions terroristes ont endeuillé notre nation modifiant au quotidien notre façon de vivre.

Chaque chirurgien orthopédiste peut être amené, à prendre en charge des victimes d’attentats. Une table ronde pendant le congrès fait le point sur cette prise en charge.

L’innovation et le futur de notre profession sont au rendez-vous, cette année. Les nouvelles technologies aux blocs opératoires et nombre de jeunes exposants présentent les développements actuels et futurs pour notre exercice.

Le contenu scientifique du congrès est dense et de grande valeur. Toutes les surspécialités sont représentées et parmi elles, la société à l’honneur est la Société française de chirurgie de la main (SFCM).

Nous avons le plaisir d’accueillir le Portugal, nos collègues portugais sont toujours très nombreux chaque année.

Notre société depuis Janvier 2014 a mis en place un Conseil national professionnel (CNP) qui permet de réunir toutes les composantes de la SOFCOT (Sociétés associées et partenaires, l’académie AOT, Orthorisq, le syndicat, le collège, l’Organisme de DPC de la SOFCOT [ODPC-COT]). Ce conseil national permet d’unir la profession, la renforcer et fait bénéficier le conseil d’administration de son expertise (représentativité égale entre chirurgiens du public et du privé). Le travail des commissions du CNP-SOFCOT (jury éthique, données de santé, ambulatoire, orthogériatrie, matériovigilance et registres, etc.) est essentiel au fonctionnement du CNP qui est l’interlocuteur unique des instances.

Les sujets sont nombreux, pour n’en citer que quelques-uns : interactions avec la Haute Autorité de santé (HAS) pour les recommandations, la pertinence des soins ; la matériovigilance avec l’Agence nationale de sécurité du médicament et des implants (ANSM) ; la chirurgie ambulatoire avec la Direction générale de l’offre de soins (DGOS), etc. Autre chantier, le développement professionnel continu qui réserve chaque année son lot de changements législatifs et nécessite via l’ODPC-COT de nous adapter en permanence. De nouvelles interrogations naissent sur les enjeux représentés par l’accessibilité et l’exploitation des données de santé encore appelées big data qui pourraient modifier notre environnement professionnel.

Les sujets sont nombreux et la profession est vigilante.

Elle se doit d’être réactive pour ne pas se voir imposer la façon dont nous devons pratiquer notre métier. Ne pas être accablé de contraintes supplémentaires limitant et rendant notre exercice quotidien encore plus lourd. Cependant, la contrainte peut être un formidable moteur d'innovation et de progrès. Ces adaptations restent le fruit du travail des chirurgiens, qui n’est pas toujours soutenu par les instances.

Notre profession connaît beaucoup de changements dans son exercice comme le développement de la chirurgie ambulatoire et de la Récupération améliorée après chirurgie (RAAC). Ces adaptations doivent toujours être synonymes d’une amélioration des pratiques, d’une augmentation de la qualité et de la sécurité des soins.

C’est le dynamisme de tous qui permet à la chirurgie orthopédique et traumatologique française de rayonner et d’être innovante. Nous devons nous adapter aux changements, sans avoir un regard passéiste. Il nous faut regarder l’avenir, non pas avec résignation mais avec confiance et pragmatisme. Malgré les drames, les mutations profondes, ne tombons pas dans une morosité toujours génératrice d’immobilisme. C’est bien notre capacité à innover et notre dynamique d’adaptation qui restent les garants de la progression de la profession et de notre art.

Excellent congrès 2016.

Secrétaire général de la SOFCOT