Les résultats de l’étude IMENCO ont été présentés par François-Clément Bidart (Institut Curie, Paris), lors du dernier San Antonio Breast Cancer Symposium (SABCS) qui s’est tenu du 6 au 10 décembre 2016.
Une analyse rétrospective sur plus de 2000 patientes
Cette méta-analyse internationale a inclus 2156 patientes issues de 21 études conduites dans 16 centres différents. Toutes les recherches avaient été faites en utilisant le dispositif CellSearch. Les données recueillies sur les cellules circulantes l’avaient été soit dès le diagnostic (0 à 5 semaines avant la chimiothérapie), soit après la mise en œuvre de la chimiothérapie néoadjuvante (1 à 8 semaines), soit avant la chirurgie (0 à 5 semaines) ou après l’intervention (1 à 52 semaines).
En retenant le critère de positivité de 2 CTC/7,5 ml de sang, on a constaté un taux de 13,9 % à l’entrée dans l’étude, 6,3 % après mise en œuvre de la chimiothérapie néoadjuvante, 5,1 % avant chirurgie et 4,1 % après chirurgie.
L’objectif principal était l’impact sur la survie globale. Les critères secondaires concernaient la survie sans maladie à distance, l’intervalle libre de rechute locorégionale et la réponse pathologique complète.
Un facteur pronostic défavorable
En comparant les résultats obtenus à la mise en place du traitement néoadjuvant et ceux obtenus après chirurgie, les auteurs ont constaté que le décompte des CTC était un facteur pronostique indépendant du sous-type de tumeur et de la réponse pathologique complète (pCR).
Ainsi, la présence d’au moins 2 CTC/7,5 ml de sang était un facteur pronostic défavorable pour la survie globale, la survie sans progression à distance mais également pour l’intervalle sans rechute locorégionale. Ce dernier point n’avait pas encore été mis en évidence par les méthodes habituelles.
L’équipe française estime ainsi avoir montré l’intérêt et l’utilité de cette technique comme biomarqueur pronostique à côté des critères habituels et de la pCR.
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