Martin Winckler, hélas, a raison, et malgré les qualités littéraires de Christian Lehman je ne vois dans son article-réponse que du compassionnel à l’égard du corps médical (...).
Oui, les médecins s’entretuent pour un patient. Oui, le dédain des hospitaliers envers les généralistes et des universitaires vers les périphériques est une réalité. Il suffit de lire la thèse qui souligne que les courriers ne sont même pas lus ; j’ai encore reçu hier un courrier d’un spécialiste prescrivant une thérapeutique pour laquelle tous les effets secondaires néfastes avaient été répertoriés et signifiés dans le courrier initial. Oui, l’obsession financière envahit le raisonnement médical (...).
Oui, un grand nombre de médecins ont un mépris avéré pour leurs patients. Oui, Bigpharma règne en maître sur les prescriptions. Oui, le conseil de l’Ordre n’est que prêcheur moralisateur sans authentique regard éthique sur l’exercice quotidien. Oui, nombre de médecins, par une incompétence authentique en termes de psychologie, entraînent les patients sur des chemins hasardeux. Oui, nombre parmi eux sont nés de la cuisse de Jupiter, mais ce dernier, faut-il le souligner, n’a plus vraiment cour dans notre monde. « Les brutes en blanc » : un autre regard sur notre comportement.
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