Méfions-nous des âneries anxiogènes des réseaux sociaux

Étant une lectrice assidue du Courrier des lecteurs du QDM, je constate que la polémique persiste encore en avril 2021 entre les médecins pour le choix entre les mesures officielles et les traitements non officiels de la Co/vi/Disease. Le QDM lui-même se situait dans le canal officiel, et donc anti Raoult (QDM du 15 décembre 2020, « Qui sont ces médecins pro-Raoult ? ») tout en laissant une expression libre dans sa rubrique du « courrier des lecteurs ». Celle-ci m’a permis de découvrir le groupe « laissons les médecins prescrire » devenu « coordination santé libre ».

Je me réabonnerai au QDM même si son parti pris a donné -je le comprends- la nausée à certains, car sa position m’a poussé à « écrire contre » certains de ses articles. Certains n’ont d’inspiration à l’écriture que « contre… Pour cela le QDM nous gâte.

Cependant « une société qui ne dit ce qu’elle pense que dans les marges aura plus de mal à défendre la légitimité des experts, des responsables politiques et des représentants de l’autorité(...) Entre-temps, la défiance, l’aliénation et les théories du complot deviennent la norme, érodant peu à peu les institutions qui pourraient assurer notre cohésion » écrit Shoshana Zuboff dans le New York Times (Courrier international, Hors-série, avril-mai 2021). « La vérité luit de sa propre lumière, et on n’éclaire pas les esprits avec les flammes du bûcher » (Basilaire, général Byzantin du 6°siecle).

Comment un pays démocratique en est venu à envisager une vaccination OBLIGATOIRE malgré les doutes sur son efficacité, sa nécessité et sa toxicité, émis par de nombreux esprits sains ?

Deux camps

Nous sommes deux camps. Les deux se pensent surinformés et lucides. Il n’est pas normal, lorsque je regarde You Tube que l’on me présente à l’ouverture du site les personnes du même « bord » (Raoult, Fouché, Henrion-Caude, Sud Radio) appelés les comploteurs par le camp adverse. Il n’est pas normal que je sois étiquetée et qu’on me propose d’écouter le Pr Perrone qui n’est pas le modèle scientifique que je recherche du fait de son interprétation des sérologies de la maladie de Lyme.

Le numérique empoisonne le débat, paralyse la pensée en confortant chacun dans sa position. Le canal d’information est ciblé pour chaque personne au départ dans un but commercial, maintenant dans un but apparent de chaos. Le réseau social n’a rien de social ou de public, c’est un espace privé dont il faut se méfier. Oui, cela aboutit au Tchernobyl de la France (Olivier Bareau QDM), « dans ce chaos inédit, l’administratif est tétanisé ».

Le fautif est la soi-disant « intelligence » artificielle, incapable de discerner le vrai du faux, programmée pour semer le chaos, méprisant le travail du soin. La civilisation de l’informatique démocratique est à bâtir. En attendant, on ne peut pas se permettre, nous responsables du soin, de se laisser happer par les âneries anxiogènes des réseaux sociaux. Nous avons les compétences pour discerner le vrai du faux et nous débarrasser de la pression des médias nourries aux GAFA.