C’est avec surprise que nous avons pu prendre connaissance, via un entrefilet discret rédigé au sein d’une chaîne d’information en continu, des contrôles effectués par la force publique de personnes arrivant par avion du Brésil ou d’autres pays ayant de variants « menaçants ». À notre grande surprise, nous avons appris que 678 contrôles avaient été effectués il y a quelques jours de cela par des fonctionnaires de police, mais surtout le fait qu’au décours de ces visites 62 verbalisations avaient été réalisées.
L’exécutif a pris conscience de la nécessité de mise en isolement strict les femmes et les hommes venant de pays où la Covid-19 pose des problématiques sur un plan de la contamination et de son éventuel potentiel de gravité. Ainsi nos dirigeants ont bien compris l’importance et l’enjeu en ce qui concerne les variants de la Covid-19. Cependant, malgré cette décision nous sommes surpris de voir que près de 10 % des personnes arrivants de pays à risques ont enfreint les règles d’un confinement strict.
Nous sommes en période de guerre
En regardant de plus près le comportement de dirigeants d’autres pays, nous pouvons voir qu’en Australie des mesures sont prises pour que les étrangers arrivant en Océanie reste obligatoirement dans un hôtel proche de l’aéroport pour observer un confinement strict. En Chine, et dans de nombreux pays asiatiques les mesures prises à l’égard des personnes en provenance d’autres pays sont aussi strictes voire même plus. Pourquoi ne pas avoir pris une décision similaire en France, et accepter les compromis en ne demandant qu’une simple déclaration sur l’honneur ?
Il est probable que cette prise de position de M. Macron a été mûrement réfléchie, et fait suite à la peur éventuelle de mouvements de protestations d’associations libertaires. On peut comprendre tout à fait cet élan démocratique, mais on oublie que nous avons à combattre (comme en temps de guerre) un ennemi sournois difficile à éradiquer. Dans ce contexte, il est important de prendre des mesures fortes et peut-être impopulaires, mais en temps de guerre, cela s’impose avant tout.
L’exécutif a préféré jouer le rôle d’un bon père de famille qui fait confiance aux hommes et à leur honnêteté, cela pour éviter de faire trop de vagues. C’est par la prise de décision d’accepter tous les vols aériens que notre président, mais aussi le Conseil d’États ont voulu mettre en avant l’importance de développer certaines valeurs comme l’humanisme.
Malheureusement les chiffres sont parlants et nous montrent que, lors des contrôles (ils demeurent peu importants), près de 10 % des sujets ayant des risques de transmission de variants n’ont pas respecté les règles. Tout cela pour dire que si nous voulons gagner une guerre sur le virus, il est impératif d’être ferme dans ses décisions et éviter toute tergiversation. Cela ne semble pas le cas, et nous espérons que malgré ces erreurs nous pourrons, dans un futur assez proche, vivre sans aucune restriction du fait d’une éradication de la Covid-19.
« Ce n’est pas la popularité qui permet à un gouvernement de gouverner, c’est sa fermeté » Ferdinand-Lop Samuel.
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