Pas de lien entre l'allergie à l'iode et les produits de la mer. La question est fréquente : « Mon enfant est allergique à l'iode, peut-il se baigner ? Peut-il manger des fruits de mer puisqu’ils contiennent de l’iode ? » Réponse : l’allergie à l’iode en tant qu'atome d'iode n'existe pas. Ce terme, employé par les patients et même par certains médecins, désigne des symptômes variés, de mécanismes divers, dus à multiples produits : désinfectants iodés (polyvidone iodée), produits de contraste iodés (PCI) (1).
L’atome d'iode est naturellement présent dans l'air, le sol (les plantes) et l'eau (les océans). On le trouve dans de nombreux aliments : algues, poissons, crustacés, soja, haricots verts, laitages, pain… L’allergique aux PCI peut se baigner ou consommer des fruits de mer sans risque.
• L’allergie aux poissons et fruits de mer se traduit par les symptômes de survenue rapide en quelques minutes à moins de 3-4 heures après l’ingestion : allergie orale, urticaire généralisée, rhinite, asthme, anaphylaxie. Elle est beaucoup plus fréquente avec les poissons ou les crustacés qu'avec les mollusques marins. Le diagnostic est porté par l'histoire clinique, les prick tests (PT) et les dosages d'IgE sériques spécifiques (IgEs).
Méduses. Les cnidocystes urticants situés sur les tentacules provoquent une douleur intense (décharge électrique) puis une sensation de brûlure autour de la piqûre avec risque de noyade par syncope. Ces symptômes sont dus à une envenimation (2).
• Traitement : 1) Nettoyer la plaie, soulager la douleur (brûlure) ; 2) inactiver les cellules urticantes : vinaigre, solution aqueuse de bicarbonate de soude, parfois rinçage à l’urine (selon le type de la méduse en cause) ; 3) retirer avec une pince les morceaux de cnidaires ; 4) anti H1, antalgiques et corticoïdes per os (se rendre au poste de secours de la plage), 5) consulter un médecin pour l’indication des morphiniques (si douleurs violentes) ou des antibiotiques (surinfection). En cas de choc anaphylactique (rare) : injection IM d’adrénaline, traitement des symptômes respiratoires, appel des services d’urgence).
• Important : 1) ne pas inciser la plaie, 2) ne pas faire saigner, ou sucer la blessure pour aspirer le venin, 3) pas de garrot (2).
Appâts de pêcheurs. Très allergisants, ce sont les chironomes, les asticots, les vers de vase, responsables de rhinite et de conjonctivite, si le pêcheur se frotte le nez ou les yeux après la fixation de l’appât ! Les autres symptômes sont la toux, l’asthme et l’urticaire (3,4).
Pièges réciproques : le rhume des foins au cours d’une partie de pêche par beau temps et l’allergie aux appâts de pêcheur.
Cas clinique
Le prurigo nodulaire
Étude et pratique
HTA : quelle PA cible chez les patients à haut risque cardiovasculaire ?
Mise au point
Troubles psychiatriques : quand évoquer une maladie neurodégénérative ?
Étude et pratique
Complications de FA, l’insuffisance cardiaque plus fréquente que l’AVC