Le traitement du diabète de type 1 s’appuie aujourd’hui sur quatre à cinq injections d’insuline chaque jour. Son ajustement pluriquotidien, gage de réussite à court et long terme, nécessite 4 à 6 auto-contrôles glycémiques par jour. Plusieurs études (5) montrent un lien direct entre la pratique d’une ASG soutenue, au moins 4 glycémies capillaires par jour, et la qualité de l’équilibre glycémique, en terme de taux d'hémoglobine glyquée, chez l’adulte comme chez l’enfant. Comme dans le diabète de type 2, l'ASG à elle seule ne suffit pas. Elle doit s'accompagner d'une démarche éducative visant à interpréter et utiliser les résultats obtenus pour ajuster de façon pertinente les doses d’insuline.
Les différents moments de mesure permettent l’adaptation des doses d’insuline basale, celle des doses d’insuline rapide pour les repas, et les réajustements rendus nécessaires par les hypoglycémies, les hyperglycémies, l’activité physique, et les situations inhabituelles.
Beaucoup de patients effectuent assez régulièrement trois glycémies préprandiales par jour. Ceci est utile pour préciser les besoins de base, et donc pour adapter les doses d'insuline lente. Mais pour évaluer l'efficacité des insulines rapides au moment des repas, la réalisation de glycémies postprandiales est indispensable. Malgré les bénéfices réels qu'apporte une ASG intensifiée avec ajustement des doses dans le diabète de type 1, la réalité de la pratique de l'ASG indique que la fréquence quotidienne des glycémies capillaires est plus proche de trois que de six contrôles capillaires.
En d’autres termes, ce sont les glycémies préprandiales qui sont le plus largement explorées, tandis que les glycémies postprandiales sont peu contrôlées. Dans, l’étude Entred (Échantillon national témoin représentatif des personnes diabétiques), 235 diabétiques de type 1 ont été inclus. 42 % avaient une HbA1c ≥ 8 %, et seulement 58 % déclaraient pratiquer au moins trois contrôles glycémiques par jour, conformément aux recommandations (6). Nous ne pouvons qu'insister sur l'importance de l'éducation thérapeutique à l'ASG, et le dialogue qui se noue autour de ces résultats pour, entre autre, soutenir la motivation des patients.
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