CHAPITRE 3 : QUEL BILAN CARDIO-VASCULAIRE PROPOSER AU SPORTIF DE COMPÉTITION ?

Le bilan cardio-vasculaire a pour but de détecter une cardiopathie qui risque, lors de la pratique sportive intense, de s’aggraver ou de se compliquer d’un accident potentiellement létal. Sa détection permettra d’adapter la pratique sportive et de mettre en place un suivi et un traitement éventuels (3).

Pour le sportif de haut niveau

Pour les meilleurs sportifs de leur Fédération, la visite de non contre-indication au sport en compétition doit être réalisée par un médecin du sport. Le contenu du bilan cardio-vasculaire, fixé par un arrêté ministériel, comprend deux examens cliniques par an, un électrocardiogramme annuel, une épreuve d’effort tous les quatre ans et un échocardiogramme au moins une fois dans la carrière. Le contenu du bilan cardiovasculaire des athlètes professionnels, est établi par la commission médicale de la ligue concernée et est consultable sur son site internet.

Pour le sportif de loisirs

Pour tous les autres sportifs compétiteurs qui représentent l’immense majorité des consultants, le contenu du bilan médical est légalement libre. Une visite de non contre indication au sport en compétition obligatoire n’a de raison d’être que si elle est efficace. C’est pourquoi pour le bilan cardiovasculaire, la Société Française de Cardiologie, en accord avec les recommandations de la Société Européenne de Cardiologie (3), a proposé en 2009 que chez les compétiteurs âgés de 12 à 35 ans le bilan cardio-vasculaire de la visite de non contre-indication au sport en compétition repose sur un trépied complémentaire et indissociable, interrogatoire, examen physique et électrocardiogramme de repos (4).

• Un interrogatoire, au mieux signé par le sportif, et un examen physique sont proposés par la Société Française de Médecine de l’Exercice et du Sport et téléchargeables (www.sfms.asso.fr).

• L’électrocardiogramme réalisé lors de la première visite de non contre-indication au sport en compétition sera répété tous les 3 ans jusqu’à 20 ans puis tous les 5 ans jusqu’à 35 ans. Ces limites d’âge ont été choisies car les morts subites avant 12 ans sont exceptionnelles et car, après 35 ans, c’est la maladie coronaire qui est en cause. Ses spécificités de détection sont présentées plus loin.