CHAPITRE 3 : UNE EFFICACITÉ DURABLE SUR LE POIDS ET REMARQUABLE SUR LES COMORBIDITÉS

Publié le 19/09/2014

La chirurgie bariatrique est remarquablement efficace sur le poids, et elle se maintient sur le long terme même si une reprise partielle de poids est habituelle à moyen terme.

En moyenne, l’anneau permet une perte de 25 kg, la sleeve gastrectomie de 35 kg, le by-pass de 45 kg.

Il existe cependant de grandes variations individuelles, surtout, un indispensable garant de succès est de faire bouger les patients, leur faire faire du sport. Ils n’y sont pas habitués car, avant, cela leur était impossible.

La baisse du poids augmente l’espérance de vie, améliore la qualité de vie, transforme le quotidien, les personnes peuvent enfin se déplacer, faire leur toilette, sortir, n’être plus ostracisés…

- Les très nombreuses études sont unanimes et le terme de chirurgie métabolique n’est pas usurpé, la chirurgie bariatrique permet une rémission ou une amélioration considérable des comorbidités, l’anneau ayant un impact métabolique plus faible (9).

Toutes les pathologies suivantes sont améliorées :

– Diabète de type 2 : la chirurgie bariatrique est nettement plus efficace que le traitement médical sur le diabète, le BPG, un peu plus performant que la SG, améliore le diabète dans 80 à 98 % des cas?;

– HTA : 87 %

– Dyslipidémie : 95 %

– Apnée du sommeil : plus de 90 % des patients

– Maladies cardio-vasculaires, stéatose hépatique NASH

– Arthrose du genou : 42 %

– Réduction de l’infertilité fréquente chez les obèses, amélioration du syndrome des ovaires polykystiques (beaucoup de patientes jeunes sont adressées au chirurgien par leur gynécologue, notamment pour optimiser les probabilités de succès des FIV);

– Diminution des cancers : cancers hormonodépendants chez la femme, adénocarcinomes de l’œsophage, du côlon, du rein…

Ces résultats ne sont pas liés à la seule perte de poids, le diabète et l’HTA diminuent très rapidement en post- opératoire alors même que le patient n’a pas encore perdu un poids significatif; ils sont aussi le fait de phénomènes endocriniens encore mal connus.

Plusieurs études prospectives sont actuellement en cours pour les patients diabétiques, avec une vraie interrogation : sera-t-on amené dans un futur proche à opérer des diabétiques non obèses sévères ? (7).

 Sur le plan budget de la Santé publique, on considère que le coût de l’intervention est récupéré en trois ans, c'est-à-dire que trois ans de la prise en charge médicale d’un patient diabétique, hypertendu… équivalent au coût d’une chirurgie bariatrique.



Source : lequotidiendumedecin.fr