La Haute Autorité de santé a rappelé en juillet 2014 que l’instauration et l’adaptation du traitement relevaient du spécialiste ; les médecins généralistes ne participent pas moins pour autant au suivi du malade et se doivent de connaître les « grandes lignes » de ces biothérapies.
› Les anti-TNF sont prescrits, en l’absence de contre-indications, aux patients dont la maladie reste active malgré les AINS à doses maximales (BASDAI ≥ 4/10 ou ASDAS ≥ 2,1).
Un syndrome inflammatoire biologique initial, une activité de la maladie et un indice fonctionnel élevés, le jeune âge, la présence de HLA-B27, l’existence d’une arthrite périphérique, et le sexe masculin sont des facteurs prédictifs de « bonne réponse aux anti-TNF », mais leur absence ne doit pas faire empêcher leur prescription. À l’inverse, les patients obèses souffrant de SPA ont une moins bonne réponse aux anti-TNF.
› La réponse thérapeutique aux anti-TNF sera évaluée après au moins 3 mois par le spécialiste, à l’aide de critères mesurables d’activité.
› En cas d’inefficacité primaire ou secondaire à un anti-TNF, il n’y a pas, à l’heure actuelle, d’intérêt à en augmenter la posologie. Un changement d’anti-TNF peut être discuté. La rotation vers un autre anti-TNF peut également être bénéfique en cas d’intolérance ou de perte de réponse au premier anti-TNF. Il n’y a pas de hiérarchie entre les différents anti-TNF, si ce n’est qu’en cas de manifestations inflammatoires digestives actives associées à la spondylarthrite, ce sont les anticorps monoclonaux anti-TNF (Remicade®, Humira®, Simponi®, Cimzia®) qui sont préférés.
En cas de rémission ou faible activité maintenue au moins 3 à 6 mois sous anti-TNF, l’espacement progressif des administrations ou la réduction de posologie peuvent être considérés.
› À noter que peuvent survenir des effets« paradoxaux » sous anti-TNF. Il s’agit par exemple d’une uvéite, d’un psoriasis ou d’une maladie de Crohn de novo sous anti-TNF, alors que la spondylarthrite est, quant à elle, bien contrôlée.
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