A la demande de la Direction de la sécurité sociale au Ministère de la santé, l’HAS vient de publier une recommandation sur les actes d’ergothérapie et de psychomotricité susceptibles d’être réalisés pour la réadaptation à domicile des personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée (1).
Ce texte vient compléter la mesure n°6 du Plan Alzheimer 2008-2012 prévoyant que l’accès à ces professionnels et à leurs prestations soit possible dans le cadre de services polyvalents d’aide et de soins à domicile sur présentation d’une prescription médicale. Et aux expert de la HAS d’insister sur l’importance d’une coordination étroite avec les autres professionnels de santé intervenant au domicile. Il est vrai que pour un patient souffrant de démence, accroître de manière inconsidérée les interventions de différents soignants peut devenir iatrogène en aggravant la confusion.
L’objectif de l’intervention l’ergothérapie et de la psychomotricité au domicile est clairement centré autour du maintien des activités physiques, psycho-sociales et la prévention des complications liées à la maladie. Les actes de réadaptation se positionnent en complément des prises en charges rééducatives, en proposant des solutions pour compenser les déficiences et incapacités n’ayant pu être améliorées. La particularité de ces prises en charge est d’inclure l’entourage au sens large (famille, proches, professionnels, bénévoles, etc.) afin de lui donner les moyens d’une gestion autonome du maintien à domicile.
Par exemple, l’ergothérapeute intervient en évaluant et en stimulant les capacités cognitives restantes utiles à la gestion de la vie quotidienne (toilette, habillage, ménage, loisirs, gestion de l’argent, …). De même, ce professionnel préconise le type d’aides techniques utiles au patient et lui apprend à s’en servir. Il intervient aussi dans le domaine majeur de la prévention et le traitement des risques de chutes. Il participe au soutien et à l’éduction de l’entourage.
Le psychomotricien de son côté intervient plutôt sur le registre psychologique. Il conduit la réadaptation émotionnelle et relationnelle du patient dans les actes de sa vie quotidienne ou contribue à la prise en charge de l’inconfort et de la douleur. Il aide aussi le malade à moins redouter le risque de chute.
Même si le médecin traitant n’est pas forcément le prescripteur de ces interventions, il lui incombe de connaître leur existence pour en faire bénéficier ses patients.
1- HAS. Actes d’ergothérapie et de psychomotricité
susceptibles d’être réalisés pour la réadaptation à domicile des personnes souffrant de la maladie
d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée. Recommandation professionnelle. Janvier 2010
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