J’EXPLIQUE
› Le traitement du diabète consiste à normaliser la glycémie dans le but de minimiser le risque cardiovasculaire et les complications à moyen et long termes. Une modification durable du mode de vie est toujours nécessaire. Rééquilibrer l’alimentation et pratiquer une activité physique font autant partie du traitement du diabète que les médicaments, d’autant que 50 à 90% des diabétiques présentent également une HTA et/ou une dyslipidémie.
› 80 % des diabétiques de type 2 sont obèses ou en surpoids. La perte de poids – en particulier la graisse « androïde » de l’abdomen – améliore la sensibilité à l’insuline. Une réduction progressive de 5 à 10 % du poids corporel permet d’atteindre le maximum d’amélioration métabolique que l’on peut attendre d’une perte de poids.
› Ces modifications peuvent permettre de retarder l’introduction des médicaments et/ou alléger l’ordonnance, et au final, d’éviter les complications et de maintenir la qualité de vie.
J’INFORME
› L’évaluation et la prescription calorique précise et chiffrée est rarement indispensable.
› L’objectif à atteindre est l’« empowerment » du patient qui, responsabilisé, doit être capable de faire pour lui-même les meilleurs choix hygiéno-diététiques. Les difficultés, systématiques, doivent faire solliciter des conseils auprès du généraliste. L’intervention d’un diététicien est parfois nécessaire, en fonction des problématiques individuelles.
› Les glucides sont souvent considérés à tort comme les principaux responsables de la maladie. Or, dans la majorité des cas, il faut « paradoxalement » augmenter la part des glucides et diminuer celle des lipides.
› L’alimentation du diabétique n’est ni très restrictive, ni monotone, mais doit être variée et équilibrée, à horaires réguliers (3 repas par jours, collations si nécessaire), sans interdit.
› La taille des portions est souvent trop importante. Il est possible d’utiliser comme repère la main (méthode québequoise) :
« une paume » de viande, « un poing » de féculents, « deux mains jointes » de légumes, « un pouce » de fromage…
JE PRESCRIS
› L’arrêt du tabac qui multiplie la nocivité cardiovasculaire du diabète.
› Une activité physique quotidienne. Elle n’est pas forcément synonyme de « sport », mais de
« bouger », l’équivalent de 30 minutes de marche rapide par jour. Le sport peut, quant à lui, être pratiqué sans réserve, même en cas d’atteinte rétinienne. L’activité physique abaisse la résistance à l’insuline, aide à la maîtrise du poids, améliore l’efficacité des traitements et réduit le risque de complications du diabète. Concrètement, on peut attendre une baisse de l’HbA1c de l’ordre de 0,6% en moyenne.
› Une à deux portions protéiques par jour.
› Trois produits laitiers par jour.
› Une limitation de la charcuterie, des pâtisseries, sauces et fritures, des fromages gras et du beurre. Une
promotion des huiles d’olive, de colza, d’arachide, etc.
› Un féculent à chaque repas en privilégiant les glucides à index glycémique faible (légumes secs, pâtes, petits pois, pain aux céréales…) plutôt qu’élevé (purée de pommes de terre, baguette, sodas…).
– Cinq fruits et légumes par jour dont trois fruits, dont les fibres ralentissent l’absorption intestinale du glucose.
J’ALERTE
› Une évaluation cardiologique peut être jugée nécessaire par le médecin avant la reprise d’une activité physique.
› Concernant l’activité physique, une attention particulière doit être consacrée au choix du chaussage.
› Le saut d’un repas est déconseillé.
› La consommation d’alcool à ne pas dépasser est de deux unités par jour. C’est une cause fréquente de déséquilibre du diabète. Chez les patients sous sulfamides ou insuline, l’alcool doit impérativement être consommé au cours des repas pour diminuer les risques d’hypoglycémie.
JE RENVOIE SUR LE WEB
Recettes et menus sur http://www.afd.asso.fr/recettes et http://www.afd.asso.fr/menus
Mise au point
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Cas clinique
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Étude et pratique
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