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Gale

Publié le 11/12/2015
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Depuis le début des années 2000, la gale est en recrudescence en France. Son incidence a augmenté d’environ 10 % entre 2002 et 2010 pour atteindre au moins  328 cas/100 000/an.
 
Le diagnostic est principalement clinique. Classiquement, un prurit à recrudescence vespérale ou nocturne est associé à des lésions cutanées à type de sillons ou de vésicules, parfois difficiles à repérer (lésions discrètes ou lésions de grattage surajoutées).
 
Le caractère familial ou collectif est très évocateur de même que leur topographie. Les localisations caractéristiques sont les espaces interdigitaux des mains, les faces antérieures des poignets ou des paumes, les plis des coudes, les aisselles, les mamelons, l’ombilic, la ceinture, les organes génitaux. Le cuir chevelu et le visage sont habituellement épargnés chez l'adulte.
 
Chez le nourrisson le diagnostic peut être difficile car la présentation clinique est souvent différente de celle de l’adulte. Les lésions peuvent être très diffuses, pustuleuses, voir nodulaires infiltrées, et atteignent non seulement les paumes, plantes, aisselles et région génitale, mais peuvent aussi atteindre le visage et le cuir chevelu, topographie non retrouvée habituellement chez l’adulte.
 
Le traitement est local (benzoate de ben-zyle/esdépalléthrine/perméthrine 5 %) ou systémique (ivermectine). Sans donner la faveur à l’un ou l’autre, les recommandations de 2013 du HCSP soulignent la facilité d’utilisation du traitement oral et son bon rapport efficacité/tolérance. De plus, à cette date, seule l’ivermectine était remboursable.
Depuis la perméthrine crème 5 %, a été mise à disposition. Elle est indiquée pour le traitement de la gale chez les adultes et les enfants âgés de 2 mois et plus et remboursée à 65 %.
 
Concernant le benzoate de benzyle, les ruptures de stock sont résolues avec la mise à disposition  depuis octobre d’Ascabiol  10 % émulsion cutanée.
Quel que soit le traitement choisi, le HCSP s'est prononcé en faveur d'une deuxième application ou dose 8 à 10 jours après la première. 

 


Source : lequotidiendumedecin.fr