Un rappel à 25, 45 et 65 ans
Les rappels contre la diphtérie à dose réduite en anatoxine, le tétanos et la poliomyélite (dTP) se font désormais à âge fixe et non plus à des intervalles de temps espacés de 10 ans (2). Ceux-ci sont recommandés aux âges de 25, 45 et 65 ans. Puis, compte tenu de l’immunosénescence au-delà de 65 ans, les rappels sont recommandés à 75, 85 ans, etc., soit un intervalle de 10 ans entre chaque rappel.
Le délai entre la dernière vaccination de l'enfant (11-13 ans) et le premier rappel chez l'adulte (25 ans) peut sembler long. Mais ces modifications découlent des données disponibles sur la durée de protection conférée par les vaccins chez l'adulte.
En ce qui concerne le tétanos, on sait désormais que la protection conférée par la primo-vaccination va bien au-delà de 10 ans, allant jusqu'à atteindre 40 ans dans certaines études.
La poliomyélite quant à elle est éliminée de notre pays grâce au très haut niveau d’immunité de groupe entretenu par la pratique large et régulière de la vaccination par le vaccin polio injectable (3).
S'agissant de la diphtérie, les études antérieures à 2004 suggèrent que la majorité des adultes de plus de 50 ans non ou mal vaccinés n’était plus immunisée contre cette infection. Mais si la vaccination est complète dans l’enfance, les rappels contre la diphtérie tous les 10 ans chez l’adulte ne sont plus nécessaires et le délai entre deux rappels peut être allongé à 20 ans.
Un dTcaP à 25 ans
Un rappel contre la coqueluche à dose réduite en antigènes coquelucheux est recommandé à l’âge de 25 ans (dTcaP), en complément de la stratégie de cocooning. Cependant, si un rappel de dTcaP a été effectué depuis moins de 5 ans, un dTP suffit à 25 ans.
Rappelons que la stratégie de cocooning a pour but de protéger les nourrissons de moins de 6 mois contre cette infection, en vaccinant, à l’occasion d’une grossesse, les membres de l’entourage familial, par exemple un enfant qui n’est pas à jour pour cette vaccination ou un adulte n'ayant pas reçu de vaccination contre la coqueluche au cours des cinq dernières années. À noter que ce délai, de 10 ans jusque-là, est ramené à 5 ans du fait des interrogations relatives à la durée de protection conférée par les vaccins coquelucheux acellulaires (3).
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