Cinq pour cent des frottis cervico-utérins reviennent avec un résultat anormal, et parmi les anomalies cytologiques identifiées, les 9/10èmes sont de type ASC-US et LSIL.
Selon un rapport de l'INVs (1), bien que l'on ne connaisse pas l'incidence des lésions histologiques précancéreuses, on sait que les lésions cervicales intra-épithéliales de haut grade (CIN 2-3) sont devenues plus fréquentes que les cancers invasifs.
"Dans le Bas-Rhin, où il existe un registre des cancers enregistrant à la fois les lésions CIN 3, les carcinomes in situ et les cancers invasifs, le ratio CIN 3 + carcinome in situ sur cancer infiltrant est passé de 0,5 en 1975 à 4,5 en 2002. Ces données sont à interpréter avec prudence compte tenu des modifications de nomenclature, mais reflètent incontestablement deux éléments. D'une part la persistance d’un niveau de risque élevé (le nombre de CIN 3 augmente) ; d'autre part l’efficacité croissante du dépistage, notamment s’il est organisé. En effet, le traitement des CIN 3 stoppe le processus d'évolution vers un cancer, ceci se reflétant par l’accroissement de ce ratio".
Le dépistage est donc un maillon essentiel du diagnostic précoce. En France, le dépistage est majoritairement de type individuel, 4 départements seulement (Bas-Rhin et Haut-Rhin, Isère, Martinique) ayant mis en place un dépistage organisé. Le nombre de frottis remboursés par l’assurance-maladie sur 3 ans permettrait de couvrir 90 % des femmes concernées par le dépistage du cancer du col de l’utérus (25 – 65 ans). Pourtant, le taux de couverture moyen calculé sur trois ans (2003-2005) est seulement de 58,7 % (1).
Par ailleurs, selon le Baromètre cancer 2005, il existe des disparités dans la pratique du dépistage selon l’âge et la catégorie socioprofessionnelle. Les femmes de moins de 60 ans en activité professionnelle, diplômées, et dont le ménage a un revenu mensuel par unités de consommation supérieur à 1 500 euros, déclarent effectuer plus souvent un frottis que les autres. C'est l'inverse pour celles sans couverture médicale complémentaire (1).
La vaccination HPV constitue une deuxième mesure préventive du cancer du col de l’utérus. "Sa mise en œuvre en France depuis juillet 2007 se solde par une participation encore insuffisante puisque la couverture est estimée à 20 % pour la cible 14 ans et, au mieux 35 % pour la population de rattrapage. L’efficacité maximale de 70 % de réduction des cancers du col en cas d’utilisation optimale ne peut être obtenue que chez les patientes vaccinées dans des conditions optimales".
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